Les Algériens ont réussi à préserver la dynamique et à faire respecter la hiérarchie en s'imposant devant leurs homologues zimbabwéens lors de leur premier match de préparation à la prochaine CAN.

Comme il fallait s'y attendre, après les forfaits de dernière minute des deux défenseurs Bensebaïni et Tougai, du gardien Luca Zidane et du milieu de terrain offensif Chaïbi, le coach a procédé à plusieurs changements dans son onze de départ afin de tester de nouveaux éléments et d'expérimenter différentes options tactiques. Au final, l'EN a livré une prestation convaincante, remportée par des remplaçants inspirés et épaulés par quelques cadres de l'équipe. Vladimir Petkovic s'est également distingué par une innovation tactique notable : il a positionné Aït Nouri plus haut sur le terrain pour soutenir Maza dans l'animation offensive et apporter davantage de créativité dans l'entrejeu. Résultat : une équipe rayonnante dans la circulation du ballon, avec un jeu à une touche, ce qui a considérablement gêné l'équipe du Zimbabwe. Outre la victoire, plusieurs motifs de satisfaction sont à souligner. Bennacer a gagné du temps du jeu avec les Verts et a offert plus d'équilibre au milieu. La paire centrale Chergui-Belaid, véritable révélation de cette rencontre, a impressionné par sa solidité et son assurance. Ces deux défenseurs, qui ont été titularisés pour la première fois, se sont affirmés comme des remplaçants de luxe. Hadjam, lui, a confirmé son statut de valeur sûre et pion essentiel dans le dispositif de l'EN. Pour sa part, Maza semble bien parti pour devenir le nouveau dépositaire du jeu, tandis que l'attaquant Amoura reste un élément incontournable, un véritable poison pour les défenseurs adverses grâce à sa vivacité, sa rapidité et son sens du but. Et le moins que l'on puisse dire est que cela a fonctionné. Tant et si bien que l'on pouvait remettre en question le niveau de l'adversité. En tout cas, cette rencontre aura permis au sélectionneur national de voir à l'œuvre les Bekrar, Dorval, Hadj Moussa, Zorgane et Titraoui qui ont été incorporés en seconde période. Histoire de gratter du temps de jeu pour espérer faire partie de la liste finale. En somme, une belle victoire, avec à la clé deux buts d'anthologie de Hadjem et Amoura, pour les nôtres, qui, engrangent de la confiance avant d'aborder leur prochain test face à l'Arabie saoudite, un adversaire d'un tout autre calibre.

Le jeu et les joueurs

Il est important de souligner que l'EN est parvenue à imposer sa présence en réussissant une prestation encourageante à quelques semaines du coup d'envoi de la Coupe d'Afrique des nations. Benbott n'a pas eu grand-chose à faire dans un match où il n'aura pas eu beaucoup de travail à faire. Belghali a été gêné par l'absence d'un attaquant à l'aile droite, ce qui l'a poussé peut-être à commettre quelques erreurs sur le plan défensif comme le penalty concédé en fin de match. Offensivement, il a montré des choses intéressantes. Chergui a confirmé tout le bien qu'on pensait de lui. Efficace dans les duels, il a fait un match correct dans une configuration d'autant plus qu'il a été associé pour la première fois à Belaïd. Ce dernier a bien exploité le forfait de Tougaï pour montrer sa valeur. Le sociétaire de la JSK a bien saisi sa chance. Impérial, solide défensivement et capable de créer le surnombre au milieu grâce à ses qualités techniques, il s'est s'imposé comme une vraie alternative dans l'axe de la défense à condition de confirmer lors des prochaines sorties de l'EN. Hadjam, l'un des meilleurs joueurs sur le terrain. Le latéral gauche s'y est montré comme à l'accoutumée à son aise grâce à son potentiel technique, marquant même d'une superbe reprise de volée sur une balle mal renvoyée. Aït-Nouri, toujours au dessus du lot techniquement, le joueur de Manchester City, sans compétition depuis un long moment, n'a pas raté son retour en équipe nationale dans le jeu mais un peu moins en difficulté dans la récupération. Bennacer, quant à lui, a prouvé qu'il n'a rien perdu de sa personnalité et son influence du jeu de l'EN. Bennacer est devenu l'homme par qui les solutions arrivent grâce à la disponibilité et la variation de son jeu. Zerrouki, lui, a été d'un atout non négligeable dans le travail défensif, mais sur le plan offensif il a été par moments absent dans la contribution dans la construction. En revanche, Maza est devenu en un laps de temps assez court l'homme fort de l'EN grâce à son talent, sa vision, sa lecture du jeu, sa force de pénétration et surtout ses passes décisives. Amoura continue d'impressionner et confirmer sa fulgurante ascension. Bounedjah, quant à lui, semble être victime de la nouvelle stratégie tactique de Petkovic, mais a tout de même sauvé son match après avoir eu l'honneur de débloquer la situation sur un caviar d'Amoura. Pour les remplaçants, ils n'ont pas eu suffisamment de temps de jeu pour pouvoir les juger mais, ils restent tout de même des éléments valables sur lesquels on peut se baser pour la reconstruction de l'équipe nationale.