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Novembre ou l’osmose entre le sang versé hier et la sueur vigilante d’aujourd’hui
par Mohammed MENANI L’Histoire nous a enseigné que les multiples actions de combat et de lutte du peuple algérien contre l’oppression coloniale, n’étaient aucunement des improvisations hasardeuses ou des anticipations utopiques, et ne sont devenues réalité frappante que grâce à la foi inébranlable et au génie créateur de ses précurseurs, animés d’une ferme détermination de croire à leur juste cause, au point de ne pas hésiter à aller au sacrifice suprême dans la dignité qui échoit aux hommes libres. L’indélébile feuille de route de la nation algérienne définie dans la proclamation du 1er novembre 1954, renfermait un panel de résolutions à mettre en œuvre en vue de parvenir à arracher la patrie du joug colonial et de concrétiser la renaissance de l’Etat national et favoriserait le retour du peuple algérien sur la grande scène internationale dont il avait été si longtemps sciemment exclu. UN lourd tribut de sang a été payé pour le recouvrement de notre souveraineté nationale nous célébrons périodiquement le 5 juillet, et le 1er novembre reste le jalon phare qui a ouvert la longue et glorieuse marche de tout un peuple vers sa destinée. En commémorant par devoir de mémoire le 71 ème anniversaire du déclenchement de la lutte de libération, c’est toute la fulgurante épopée qui revient à l’esprit avec 132 ans de résistance continue dont 8 années de combat et de guerre contre l’ordre colonial, où le peuple, à travers sa révolution authentique, avait écrit dans les strates de l’histoire universelle, l’une des pages les plus significatives du combat de l’Homme, pour sa dignité et son droit naturel au progrès. Le peuple algérien, par ses seules capacités, puisées du fond de sa nuit coloniale, par sa bravoure et ses intenses sacrifices, a pu se libérer d’une oppression séculaire, brutale, criminelle, spoliatrice de tous ses droits, voulant extirper jusqu’à sa mémoire pour lui dénier toute identité. A l’ombre des nos manifestations commémoratives de l’anniversaire du déclenchement de notre lutte armée, nous nous inclinons dignement dans le recueillement serein, rendant hommage à tous nos martyrs, ces hommes et ces femmes, connus ou anonymes qui n’ont pas hésité à aller au sacrifice suprême pour que vive l’Algérie. Cet acte de ressourcement dans les valeurs de Novembre ne fait que consolider la foi et la détermination des jeunes générations à préserver les précieux legs hérités de nos aînés en persévérant dans l’édification de notre pays tout en se gardant des chantres sempiternels du doute et du renoncement ou autres tentations de dépravation morale. A Guelma, la célébration du 71ème anniversaire du déclenchement de l’étape finale de notre révolution, s’est pliée au conformisme des rituelles cérémonies dans la levée des couleurs devant le carré des martyrs sous l’intonation du timbre fédérateur de l’hymne national, suivies de symboliques baptêmes d’établissements publics et autres activités culturelles et dans une option de joindre l’utile respect à la commémoration historique mémorielle, rendre visite à d’anciens maquisards alités qui, au crépuscule de leur vie constituent des archives vivantes et méritent cette bouffée de chaleur humaine de reconnaissance. Dans cette dimension de la gratitude à l’endroit de nos bienfaiteurs, la raison appelle chacun à s’occuper de son propre carré pour mettre en valeur la notable option du travail en comptant sur soi par l’effort, la sueur, et sans malice égocentrique comparativement à l’action de nos aînés qui sont allés au delà de la sueur en versant leur sang. En gage de gratitude et par devoir de mémoire envers nos martyrs, nous nous imposons de verser dans la sueur et l’effort, en vue de parfaire les gigantesques ateliers de réflexions et de constructions multidimensionnelles, dans une conduite cadencée qui sied aux principes fondamentaux constitutifs de la bonne gouvernance, avec autant de dimensions normatives et prescriptives, ainsi que de mécanismes de régulation utiles à l’approfondissement du creuset de la culture du bon sens issu de la collégialité dans la gestion des affaires de la collectivité. Le respect de nos martyrs et la défense de leur mémoire, c’est aussi la droiture et le comportement quotidien dans la vigilance pour se prémunir de l’adversité et la diversion fomentées par les officines occultes aux derviches hurleurs qui recrutent les brebis égarées dans des chapelles à l’ersatz stérile du néo-colonialisme. Les chants de sirènes sifflés par les cancres de l’école de l’histoire coloniale adoubé par les chameliers pantins et les marioles de la cinquième colonne qui aiment grenouiller dans des eaux troubles, ne peuvent pas nous dévier de notre chemin qui fut tracé par nos aînés. Nous n’avons aucune prédisposition à adhérer à l’ultralibéralisme débridé de l’arrogant empire de l’internationale sioniste, nous ne souscrivons à aucune agression par procuration contre les peuples sur les foyers du spin doctor nous n’investissons pas dans les formules de fonds souverains du peuple dans les tax heaven et casinos off shore, nous ne changerons pas notre fusil d’épaule dans le choix de nos alliés stratégiques, nous continuerons à défendre la terre sacrée de la Palestine ainsi que le principe d’autodétermination du peuple du Sahara Occidental et par respect à nos martyrs, nous gardons notre armée populaire, digne héritière de notre armée de libération, pour la défense de toutes nos nos frontières. Les méchantes provocations des nostalgiques du «paradis perdu» n’ont fait que réveiller Massinissa de sa tombe à Cirta pour leur rappeler que l’Afrique est aux africains. Alors c’est au rêveur mal inspiré d’assumer la malédiction d’outre-tombe du «punisher» qui va s’articuler sur la criminalisation du colonialisme et l’ouverture des pages qui fâchent comme le dossier des essais nucléaires en terre algérienne et autres crimes coloniaux. Ainsi a décidé le peuple algérien en épousant les valeurs éternelles de Novembre, et n’en déplaise aux thuriféraires de l’obscurantisme, aux apprentis sorciers dans l’agit-prop autour des tartuferies et cabotinages malsains et aux barons des nébuleuses terroristes qui ne se rendent pas compte dans leurs statut de mercenaires, qu’ils prêchent dans le vent devant un peuple souverain dans sa citadelle qui s’oppose à la profanation de son histoire et de sa mémoire. Move around ! there is nothing to see behind the strongly closed door. |
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