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Destruction du système éducatif à Ghaza: L'autre guerre de l'entité sioniste
par Mohamed Mehdi Dimanche, 31e jour du
cessez-le-feu, Israël continue de violer unilatéralement l'accord de Charm Al-Cheikh, en poursuivant ses attaques meurtrières
contre les civils de Ghaza et en ne respectant pas le
volet des aides humanitaires préconisé par le «plan de paix», et ce, en total
accord avec l'administration Trump.
Dans son rapport statistique quotidien de samedi, le ministère de la Santé a fait état d'un bilan de 7 martyrs, dont une nouvelle victime des tirs israéliens et de 6 corps retirés de sous les décombres, ainsi que 5 blessés, enregistrés lors des précédentes 24 heures. Depuis l'accord de cessez-le-feu du 11 octobre 2025, les attaques israéliennes ont fait 242 martyrs et 619 blessés, et 528 dépouilles retrouvées sous les décombres. Le bilan des victimes depuis le début du génocide israélien à Ghaza passe ainsi à 69.176 martyrs et 170.690 blessés, ajoute le communiqué du ministère de la Santé. Par ailleurs, le ministère de la Santé a annoncé le démarrage, hier, de la campagne de rattrapage vaccinal, «afin de renforcer le programme national de vaccination des enfants de moins de trois ans». Déployée dans 150 centres de santé, cette opération, qui se déroulera en trois phases de dix jours espacées d'un mois, est menée en coopération et en partenariat avec l'Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine (UNRWA), le Croissant-Rouge palestinien et avec le soutien de l'UNICEF et de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS). Hier, au moment où les Brigades Al-Qassam s'apprêtaient à remettre à la Croix-Rouge internationale le corps d'un officier sioniste détenu depuis l'agression de 2014 contre Ghaza, l'armée d'occupation bombardait plusieurs régions de l'enclave. Un correspondant d'Al Jazeera a fait état de tirs d'artillerie israélienne ciblant l'est de Jabalia (au nord de Ghaza) et l'est de Khan Younes (au sud). Une experte de l'ONU dénonce le «scolasticide» israélien à Ghaza La rapporteuse spéciale de l'ONU sur le droit à l'éducation a qualifié, Farida Shaheed, dans une déclaration à Al Jazeera, l'effondrement du système éducatif à Ghaza, en raison de l'agression menée par Israël, de «scolasticide», c'est-à-dire «la destruction intentionnelle d'infrastructures éducatives ou le ciblage d'enseignants et de personnels académiques». Mme Shaheed a déclaré «la destruction complète, délibérée et systématique» du système éducatif de Ghaza est une forme de «guerre intergénérationnelle» que mène l'entité sioniste, provoquant la «déscolarisation de plus de 660.000 enfants et la destruction partielle ou totale de «97% des 815 écoles que compte l'enclave». L'intervenante a insisté sur la nécessité du rétablissement du rôle de l'UNRWA à Ghaza, qui gère un vaste réseau d'écoles, pour «contribuer à améliorer l'accès à l'éducation». Conditions déplorables des détenus palestiniens du camp «Gilad» de la prison d'Ofer La Commission des affaires des détenus et ex-détenus a publié, dimanche, un rapport sur «les conditions de vie déplorables des détenus palestiniens du camp «Gilad» situé à l'intérieur de la prison d'Ofere» soulignant l'aggravation de leurs souffrances «du fait des raids incessants et des restrictions constantes qui affectent tous les aspects de leur existence». Les détenus de ce camp, dont le nombre «varie de 100 à 120», «souffrent d'une grave pénurie de vêtements et de produits d'hygiène». A propos d'hygiène, le rapport indique que les détenus «sont contraints de se doucher à l'eau froide à l'extérieur de leurs cellules», en utilisant du «liquide vaisselle» faute de shampoing. «Les douches ne sont autorisées que pendant deux brèves périodes de récréation, matin et soir, d'une durée maximale de vingt minutes chacune», note la Commission citant un avocat. Quant aux vêtements, le rapport souligne que les détenus ne peuvent changer de chemises et de sous-vêtements «qu'une fois par semaine», et que «les pantalons ne sont remplacés que lorsqu'ils sont déchirés, ce qui oblige nombre d'entre eux à porter le même pantalon pendant des mois». En matière d'alimentation, les détenus ont indiqué à l'avocat de la Commission que «leurs repas quotidiens se composent principalement de pain et de yaourt, avec du thon ou des saucisses servis seulement une fois par semaine». Les conditions de sommeil dans ce camp comme dans l'ensemble des geôles israéliennes sont «extrêmement difficiles», souligne l'avocat dont le rapport fait état de «lits métalliques recouverts de matelas très fins», et que «certains détenus dorment à même le sol en raison du surpeuplement», précisant que chaque détenu n'a droit qu'à «une couverture et une serviette» qui ne sont changées qu'au bout de «plusieurs semaines» et souvent «dans un état d'insalubrité avancé», révèle également le rapport. Les détenus sont également soumis à un climat glacial en cette période du fait que «les fenêtres métalliques restent ouvertes laissant entrer le vent et la pluie», sans compter «les descentes de police et les punitions quotidiennes (qui) se poursuivent pour des motifs futiles, voire sans raison aucune, comme le fait de se tenir près d'une fenêtre ou de participer à des prières collectives», ajoute la Commission. |
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