Deux cents Subsahariens viennent d'être reconduits vers les régions du
Sud, précisément vers les camps d'accueil d'Adrar. L'opération pilotée par les
services de la direction des Affaires sociales et les services de la police
s'est déroulée, sans aucun incident, vu que toutes les conditions ont été
réunies pour leur transit vers ces centres. Cette solution au problème, tant
attendue par les habitants, a permis de libérer plusieurs artères jusque-là
envahies par ces familles, à l'exemple des alentours du palais des Expositions
et d'autres rues de la capitale de l'ouest du pays. Malgré les différentes
opérations de transfert vers les centres d'accueil du Sud, ces subsahariens ont
toujours fui ces camps pour se retrouver dans les rues d'Oran. Une ville qu'ils
considèrent comme un lieu idéal pour survivre même s'ils utilisent parfois la
mendicité qui reste, pour eux, la seule alternative pour nourrir leurs enfants.
Depuis le mois de septembre dernier, trois opérations de transfert ont été
menées par les services concernés mais malheureusement elles n'ont jamais
abouti. Ces Subsahariens ont toujours déserté le Sud pour venir à Oran,
explique-t-on du côté de la DAS. Une réalité amère à laquelle de nombreux
responsables ont été confrontés. Face à ce flux de migrants, la capitale de
l'ouest du pays est devenue impuissante à faire face à ce phénomène qui ne
cesse de prendre de l'ampleur. Les Subsahariens ont réussi à investir plusieurs
rues et quartiers de la ville. A priori, rien ne semble les dissuader malgré
les actions prises par la direction des affaires sociales pour lutter
efficacement contre ce phénomène. Certains habitants soucieux des conséquences
que peut générer ce fléau ont lancé un appel aux pouvoirs publics pour que des
mesures urgentes soient prises afin d'éviter l'irréparable. Pendant des mois,
des dizaines de femmes accompagnées de leurs enfants en bas âge ont squatté
l'avenue Chakib Arselane, transformant cette artère en un dépotoir. Après avoir
fui, dans un premier temps, le centre d'accueil de Boufatis, les Subsahariens
représentés principalement par des Nigériens et des Maliens devaient être
transférés vers la zone industrielle de Hassi Ameur Les services de la wilaya
d'Oran avaient, rappelons-le, retenu un camp d'accueil devant les abriter. Une
action qui n'a pas abouti puisque les Subsahariens ont réinvesti les différents
quartiers de la ville dont les alentours de la gare routière de Yaghmoracen.
Ces réfugiés ont pénétré par la frontière algéro-nigérienne, en passant par
Tamanrasset, puis Ghardaïa pour enfin atterrir à Oran. Face à l'anarchie
résultant de ce squat d'espaces publics, les autorités locales ont décidé de
réagir en tentant de stopper le phénomène avec pour solution le transfert de
ces réfugiés. Depuis le début de l'opération en octobre dernier, ils sont plus
de 219 réfugiés à avoir été transférés vers la wilaya de Tamanrasset. Plusieurs
autocars ont été mobilisés pour assurer le transfert des familles vers les
régions frontalières. Des actions qui, apparemment, n'ont pas donné leurs
fruits puisque ces familles ont réinvesti les rues d'Oran. Les responsables
locaux précisent que ces Subsahariens ont le statut de réfugiés et par
conséquent n'ont pas le droit de quitter ces centres d'accueil qui leurs sont
destinés. Les responsables du Sud doivent trouver des solutions pour que ce
transfert soit notifié et appliqué.