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Chlef: Le diabète en question

par Abbad Miloud

La salle du centre culturel islamique a abrité, ce dimanche, une journée de formation médicale et paramédicale pour la prise en charge des diabétiques, organisée sous le haut patronage du wali par l'association «El-Amel» des diabétiques de la wilaya de Chlef, en étroite collaboration avec la Fondation nationale pour la promotion de la santé et le développement de la recherche, à l'occasion de la célébration de la Journée mondiale du diabète, qui coïncide chaque année avec la date du 14 novembre.

 L'ouverture de la journée a été faite par le wali en présence du P/APW et du directeur de la santé et de la population. Pas moins de huit communications ont été animées par le professeur Khiati, des docteurs en médecine et une sage-femme, tous venus de la capitale. Parmi ces communications, nous pouvons citer «Diagnostic et traitement du diabète de type 2», «Néphropathie diabétique et traitement», «Insulinothérapie chez l'enfant» et «Symposium Roche diagnostic».

 Nous avons interrogé le professeur Khiati sur les objectifs de cette rencontre scientifique. Il a déclaré: «D'une part, le nombre de malades est de plus en plus important, et l'on parle déjà de 2 millions de diabétiques. La maladie exige une prise en charge constante, d'où l'intérêt d'une bonne éducation du malade et, par voie de conséquence, d'une bonne information du médecin. En matière de diabète, il faut agir sur deux facteurs : l'alimentation et l'activité physique. Si l'on arrive à maîtriser les facteurs cités, le malade peut mener une vie presque normale durant de nombreuses années. Il peut retarder, voire éviter les complications. Ce que l'on constate malheureusement aujourd'hui, c'est que la mauvaise alimentation et l'obésité qui lui succède, ainsi que l'absence d'activité physique, sont responsables de l'aggravation de la maladie et de l'apparition précoce de complications».

 Puis le professeur s'interroge: «Connaît-on le nombre de personnes qui souffrent d'une diminution de la vision ou d'une perte d'un ou des deux yeux par suite d'une mauvaise prise en charge de la maladie ? Connaît-on aujourd'hui combien de personnes ont été amputées en raison d'une mauvaise prise en charge de leur diabète ?». Il ajoutera: «C'est un véritable drame social, d'où l'obligation de mieux former les médecins et le personnel paramédical, mais également de tout faire pour prévenir l'apparition de la maladie ou tout au moins ses complications».

 La veille de la Journée mondiale du diabète, il a été organisé une course à pied au stade Mohamed Boumezrag, qui a vu la participation de 150 diabétiques venus de plusieurs communes de la wilaya, à l'image de Moussade, Breira, Dahra, Aïn Merane, etc. Dix glucomètres ont été distribués.

 Avant la clôture des travaux de la journée par le DSP, représentant le wali, le professeur Khiati a annoncé qu'une importante manifestation scientifique aura lieu prochainement à l'école de formation paramédicale de la commune de Chettia à l'intention des médecins et du personnel paramédical.