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Enseignement supérieur: Des étudiants algériens en Chine en appellent à Tebboune

par Mokhtaria Bensaâd

Rapatriés de Chine et revenus au pays en janvier 2020 à cause de la pandémie du Covid-19, les étudiants lauréats du concours national des majeurs de promotion pour l'étude doctorale dans ce pays, se trouvent coincés et leur bourse suspendue.

Ils sont 80 boursiers qui avaient quitté le pays pour des études en Chine et qui ont vu leur cursus arrêté. Après plus de 20 mois restés en Algérie, ces universitaires, désespérés et frustrés de la situation de blocage dans laquelle ils se trouvent, lancent, dans une lettre rendue publique, un appel de détresse au président de la république pour intervenir et débloquer leur situation.

Dans leur missive, les signataires ont expliqué que depuis l'interruption de leurs études en Chine, ils ne disposent d'aucun revenu étant donné que leur bourse a été suspendue en plus du gel de leur carte de sécurité sociale. Ces étudiants chercheurs ont également souligné que leur situation actuelle ne leur permet pas de travailler ou de percevoir leur bourse étant résident dans le pays. L?autre problème qui se pose pour ces universitaires est l'expiration du délai des locations pour certains et l'obligation de payer les loyers en attendant l'ouverture des frontières.

Pour faire entendre leur voix, ces doctorants ont envoyé des e-mails à tous les services concernés, dont le ministère de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique, les universités chinoises dans lesquelles ils sont inscrits et à l'ambassade d'Algérie en Chine. Ils leur demandent de trouver une issue à leur situation en menant des discussions avec les autorités chinoises pour un éventuel retour en Chine et la poursuite de leurs recherches qui pour la plupart ne peuvent s'effectuer qu'en présentiel.

Pour ces universitaires, aucune suite n'a été donnée à leurs doléances et aucune solution n'a été proposée suite aux réunions qui ont été organisées avec les représentants du ministère de l'enseignement supérieur en visioconférence et en présentiel.

Lors de ces réunions, les étudiants avaient proposé une solution alternative dans le cas où le retour en Chine serait impossible qui consiste en l'orientation des doctorants, qui ne sont pas très avancés dans leurs recherches, vers un nouveau pays et débloquer ainsi leur bourse et leur carte de sécurité sociale. Une proposition restée sans suite jusqu'à présent.