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Une formation pour le permis de chasse

par Khaled Boumediene

Le parc national de Lalla Setti a abrité les 14, 15 et 16 mai une session de formation au profit des futurs chasseurs en quête d'un permis de chasse. Animé et encadré par MM. Mokrane Mohammedi (1er vice-président de la fédération nationale des chasseurs), Ahmida Melloul (chasseur - armurier), Senous Ilies (vétérinaire à la conservation), Mustapha Naïm (ancien chasseur), Mme Hafida Benmaâmar Hasnaoui (chef de département au parc national) et un agent de la Protection civile de Tlemcen, ce stage a été sanctionné par la remise d'une attestation de participation permettant à une cinquantaine de nouveaux chasseurs détenant une arme et une carte d'adhésion dans une association de chasse (30 associations de wilaya et communales agréées au niveau de la wilaya) d'obtenir leur permis de chasse. Selon Mokrane Mohammedi, les cours dispensés aux participants lors de cette formation théorique et pratique ont été axés sur les lois et règlements relatifs à la chasse, la sécurité dans le maniement des armes à feu, les responsabilités du chasseur, la santé animale et les maladies transmissibles de la faune, l'utilisation du matériel de la chasse et de survie, le code d'éthique du chasseur ainsi que le secourisme et les premiers gestes qui sauvent. « Notre fédération assure non seulement la promotion et la défense de la chasse et de ses adhérents, mais aussi elle apporte son concours à la validation du permis de chasse. C'est à ce titre que 468 permis de chasse ont été délivrés sur les 756 nouveaux inscrits, à l'issue de cycles de formation organisés par la fédération en collaboration avec la conservation des forêts les mois de mars, mai, septembre et décembre de l'année 2018 et cette année. La chasse est plus qu'un loisir, la chasse est avant tout un art de vivre, une posture face au monde sauvage. Cependant, au fil du temps, elle doit s'adapter aux évolutions de la société et répondre aux impératifs environnementaux. Par sa connaissance de la faune, des règlements en vigueur et aussi par son implication chaque jour dans l'aménagement des milieux, la lutte pour la survie des espaces, la recherche sur les espèces, le maintien de la biodiversité et la veille sanitaire, le chasseur est un acteur incontournable de la protection de la nature. Il ne faut pas oublier que la nature de la wilaya a subi durant la décennie noire des agressions de tous genres. Aujourd'hui, le chasseur est conscient de la responsabilité qu'il doit assumer devant la société pour contribuer à sa manière au développement durable, d'autant plus que la chasse est riche de ses variétés d'espèces que l'on peut chasser et des modes de chasse que l'on peut pratiquer », a précisé M. Mohammedi.

Il faut souligner que lors de son déplacement à Tlemcen le 16 avril dernier, afin de s'enquérir du programme de réintroduction du mouflon à manchettes et de la gazelle de cuvier au niveau du centre cynégétique (point focal) et le massif de Moutas de Tlemcen, le directeur général des forêts, Mahmoudi Ali, a appelé les responsables des conservations des forêts, des parcs nationaux, des réserves de chasse, des centres cynégétiques et des associations de chasseurs à coordonner leurs efforts en vue de lutter contre le braconnage des faunes sauvages. La chasse à la glu est un autre phénomène qui tracasse les chasseurs agréés. En effet, cette chasse traditionnelle est une technique « cruelle » qui consiste à capturer des chardonnerets ou des grives à l'aide de tiges enduites de glu (ou gluaux). Selon le directeur du parc national de Tlemcen, Moumani Mohamed, cette pratique a des conséquences néfastes sur la biodiversité.