Hier, des parents d'élèves de l'école Daoudi des 750 logements évolutifs du village de Salah Derradji, rattaché administrativement à la commune d'El-Khroub, ont contacté notre journal pour se plaindre de la cantine de l'école qui ne fonctionne pas depuis la rentrée scolaire, laissant les élèves livrés à eux-mêmes pour le repas de midi. «C'est malheureux de voir cela, nous ont dit sur un ton désolé les parents en notant qu'ils sont dans une zone rurale et beaucoup d'enfants habitent dans des habitations disséminées dans les alentours du village. Ils sont obligés quand ils sortent à midi de l'école de parcourir de grandes distances pour se rendre chez eux au repas de midi et revenir. Evidemment, en plus de la fatigue, cela influe sur l'assiduité aux cours. Ajoutons qu'il y a également plusieurs enfants qui habitent de l'autre côté du chemin de fer qui traverse le village. Et pour aller et venir à l'école, ces enfants doivent traverser la voie. Mais comme ce sont des petits et insouciants, ils s'amusent souvent à jouer sur les rails du chemin de fer. Et cela représente un grand danger». D'autres citoyens nous ont déclaré étonnés qu'ils ne comprennent pas pourquoi, dans toute la commune, seule leur école est sans cantine.

C'est la question que nous avons posée au secrétaire général de la mairie d'El-Khroub, M. Smail Houri, et ce après avoir échoué à entrer en contact avec le président de l'APC qui était occupé à une cérémonie officielle avec le wali.

M. Houri nous a affirmé alors que la commune est au courant de la situation de cette école de Salah Derradji. «Il y a effectivement un problème pour cette cantine, mais celui-ci est bien pris en charge par l'APC. Pour preuve, pas plus tard qu'hier, nous avons tenu deux réunions consécutives sur ce sujet des cantines, l'une à la wilaya et l'autre à la daïra», nous a expliqué le secrétaire général, en affirmant que le problème va être réglé incessamment et toutes les cantines de la commune vont servir des repas chauds aux élèves. «Pour le cas particulier de l'école de Salah Derradji, M. Houri a ajouté que les contrats d'approvisionnement par les fournisseurs, passés suivant la procédure du gré à gré recommandée par le wali, ont été rejetés par le contrôleur financier en demandant de respecter la procédure habituelle d'appel d'offres, etc.». Mais, a indiqué notre interlocuteur, «nous allons passer outre cette exigence du contrôleur financier et payer les fournisseurs, parce qu'il s'agit en l'espèce de cas exceptionnel et urgent», a-t-il déclaré à la fin.