Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Constantine - Manque de taxis et licences «gelées»

par A. Mallem

Selon les informations recueillies auprès des taxieurs et des syndicats du secteur du transport, il y aurait quelque 650 licences de taxis qui sont gelées à la direction des Moudjahidine de la wilaya. «Cela se passe au moment où les nouvelles agglomérations telles que la nouvelle ville Ali Mendjeli, Massinissa et même la ville de Constantine, accusent un grand déficit en taxis-services, disent les responsables des syndicats du secteur. «Et c'est ainsi que dans cette situation de pénurie, a ajouté l'un d'eux, en l'occurrence M. Mahcène, président du bureau de wilaya de l'Union nationale des chauffeurs de taxis (UNACT) , le prix de la location mensuelle d'une licence de taxi a atteint 12.000 DA et on n'en trouve pas du tout». De leur côté, les taxieurs en chômage, qui cherchent à louer une licence de taxi se demandent pourquoi la direction des Moudjahidine ne donne pas ces licences aux ayants-droit pour leur permettre de les louer. C'est à ce sujet que nous avons interrogé, hier, des responsables de la direction des Moudjahidine de la wilaya, leur posant la même question. M. Dahraoui Smaïn, le directeur de wilaya, a répondu en apportant des précisions sur la procédure d'octroi de ce genre de licence. «Oui, effectivement, a-t-il reconnu, il y a un déficit en taxis-services sur le terrain, notamment dans les grands centres urbains comme Ali Mendjeli ; la nature ayant horreur du vide, le déficit est comblé sur le terrain par les taxis clandestins. Seulement, il faut savoir, a précisé notre interlocuteur, que l'attribution des licences de taxis ne relève pas de la compétence de la direction des Moudjahidine, mais d'une commission de wilaya présidée par le wali et composée de Moudjahidine, d'un représentant de la direction des Transports, d'un représentant de la direction du Commerce et de l'organisme chargé de l'élaboration et la mise en application du plan de circulation». Et d'ajouter que la direction des Moudjahidine possède, à son niveau, des dossiers de demande de licences émanant des ayants-droit qui attendent, eux aussi, l'approbation de cette commission. «Seulement, chacun doit savoir que la licence de taxi ou de transport urbain n'est pas attribuée de droit aux moudjahidine et à leurs ayants-droit, a affirmé M. Dahraoui. C'est un simple avantage, une aide que l'Etat accorde à ces derniers et il est possible que les pouvoirs publics puissent attribuer, un jour, ces mêmes licences, dans le cadre des aides apportées aux chômeurs, aux petits entrepreneurs par le biais des dispositifs de l'emploi, etc. C'est une prérogative détenue par l'Etat et ce n'est, nullement, un droit réservé à une catégorie donnée de citoyens», a ajouté, en concluant le directeur des Moudjahidine.