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Commission du Tourisme: Un tableau noir sur la saison estivale

par Houari Saaïdia

C'est un bilan négatif sur toute la ligne qui est dressé par l'Assemblée populaire de wilaya d'Oran, sur la saison estivale écoulée. Depuis l'introduction jusqu'à la conclusion, le rapport remis par la commission du Tourisme de cette assemblée élue fait état d'une saison totalement ratée, d'un bilan foncièrement noir. Les raisons ? L'APW incombe ce « fiasco », pour reprendre le terme utilisé dans le compte-rendu rédigé par la commission, à deux principaux faits : la non-application, à l'échelle locale, des dispositions et des directives ayant trait à la saison estivale et le départ, de manière collective et simultanée, en congé annuel des responsables locaux. Analyse de causalité pertinente ou pas, ceci est discutable. Par contre, l'évaluation de l'APW est irréfutable tant elle se base sur des faits avérés. Plus qu'une appréciation objective d'un dispositif, c'est un simple constat de situation qu'établit la commission dans son rapport, lu en générique d'ouverture du dossier « bilan saison estivale 2016, à l'occasion de la 3ème session ordinaire APW, tenue hier mercredi à l'hémicycle. « Pour Oran qui dispose de 120 km de littoral, 50 plages dont 34 autorisées à la baignade, connue pour être l'une des destinations les plus prisées par les estivants de l'intérieur comme de l'extérieur, avec 24 millions de visiteurs comme chiffre enregistré entre le 1er juin et le 30 septembre, il ne fait aucun doute que la saison estivale qui vient de s'achever aura été bien pire que les précédentes », lit-on au préambule du rapport. « L'accès libre et gratuit aux plages ne s'est avéré qu'un slogan creux, pour la plupart des plages de la wilaya, où il n'y avait pas le moindre dispositif de contrôle et de répression contre les solariums payants installés par des plagistes de tous bords, les parkings clandestinement gérés, l'incursion massive des jets-skis dans les zones de baignade en l'absence presque générale de dispositifs de signalisation et de balisage », est-il déploré, dans le même compte-rendu de l'APW. absence de la sécurité sur les plages et les sites qui en dépendent, manque flagrant d'éclairage public, non-disponibilité d'accès appropriés au bord de la mer et gros déficit en moyens de transport, est-il consigné encore dans un autre chapitre. En matière d'hygiène alimentaire et de salubrité publique, la commission APW relève l'absence absolue de dispositifs de contrôle sur toutes les communes côtières. Pour ce qui est de l'animation, la commission déplore un état de faits marqué par l'informel, l'anarchie, la non-imposition de droits réglementaires aux intervenants pour renflouer les recettes municipales, etc. Le bilan est également complètement négatif, ajoute avec le même ton critique et réprobateur la commission du Tourisme de l'APW dans son rapport-bilan, en ce qui concerne les camps de toile, et en général, les structures d'accueil et d'hébergement des vacanciers. L'APW a eu à débattre sur d'autres dossiers inscrits à l'ordre du jour de cette plénière, parmi lesquels le bilan relatif à la rentrée scolaire 2016-2017, celui relatif aux actions de solidarité à l'occasion du mois de Raladhan. L'APW a eu par ailleurs à adopter par voie de délibérations les projets de révision des PDAU communaux et intercommunaux (Bethioua, Boutlélis et Benfriha), lequel instrument est obligatoire pour toute municipalité à l'effet d'une politique urbaine planifiée.