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Sidi Bel Abbès: Plusieurs foyers  de la clavelée déclarés

par M. Delli

Les éleveurs d'ovins et les maquignons tirent la sonnette d'alarme. Au moins une vingtaine de foyers de maladie de la clavelée ou variole du mouton ont été déclarés chez des éleveurs de la wilaya de Sidi Bel Abbès, a-t-on appris de source proche des services vétérinaires.

Certains éleveurs ont enregistré un important taux de mortalité des bêtes à quelques jours de la fête du sacrifice du mouton. On signale plus d'une vingtaine de foyers déclarés à Mostepha Ben Brahim, Tabia et dans le sud de la wilaya du côté de la daïra de Merine. Il s'agit certes d'une maladie contagieuse et à déclaration obligatoire, mais les services vétérinaires soulignent que les éleveurs sont habitués à cette maladie qui est généralement répandue dans le cheptel et il se trouve qu'elle soit sans grand danger pour l'être humain, croit-on comprendre.

Des sources d'information indiquent que le vaccin destiné à lutter contre ce virus n'a pas été administré au moment opportun, c'est-à-dire au printemps, pour indisponibilité de doses suffisantes. Donc ce qui laisse entendre que la campagne de vaccination du cheptel a été boudée au grand dam des éleveurs.

On compte lancer une opération pour le mois de septembre prochain. Des vétérinaires que nous avons contactés ont confirmé que la maladie risque de se propager encore d'avantage dans la mesure où le cheptel se déplace ces jours de marchés à bestiaux où le mouton est très prisé pour la circonstance de la fête.

Il se trouve que par les temps de chaleur, le virus est moins virulent, a-t-on tenté de rassurer. A noter que deux éleveurs dans la commune de Mostepha Ben Brahim ont déjà perdu des béliers et on compte 70 têtes pour l'un et une trentaine pour l'autre, signalent des sources d'information en provenance de la région. Au niveau du marché hebdomadaire de la ville de Sidi Bel Abbès, nous avons relevé l'inquiétude des éleveurs et l'absence totale des contrôles vétérinaires.

Durant presque deux heures que nous avons passées avec les éleveurs et les maquignons, l'appréhension était perceptible dans un marché qui affichait une stabilité dans les transactions.