Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Coopération avec l'UE : Des simulateurs médicaux pour la faculté de médecine d'Alger

par M. Aziza

Le programme d'appui à la politique sectorielle de l'Enseignement supérieur et la Recherche scientifique engagé par l'Algérie avec ses partenaires de l'Union européenne, a donné ses fruits. L'UE et l'Algérie ont fait un grand pas en faveur de la formation médicale à la faculté de médecine d'Alger qui a accueilli hier l'ambassadeur de la délégation de l'Union européenne en Algérie, M. Marek Skolil. Le programme bilatéral euro-algérien a permis de concrétiser un projet d'importance pour les étudiants et les enseignants en sciences médicales. Il s'agit de l'achat d'une plateforme technologique basée sur les techniques de simulation opérationnelle pour la faculté de médecine d'Alger, d'une valeur de 1,2 millions d'euros. « Ces appareils sont des mannequins technologiquement élaborés qui peuvent reproduire des éléments que seul un être humain serait en mesure d'accomplir tels que les versements des larmes, la reproduction du rythme cardiaque, de la tension artérielle ou encore la faculté de pouvoir réagir à la douleur », a expliqué Mustapha Haouchine, directeur de la formation supérieure et de post-graduation au ministère de l'Enseignement supérieur. « Ces 26 simulateurs permettront d'aborder différentes branches de médecine y compris les actes dits invasifs, tel que l'endoscopie ou l'échographie ».

Notons que le programme en question a également assuré une formation de haut niveau aux différents responsables et aux corps enseignant de la faculté de médecine. Pour plus de précisions, les responsables du projet ont indiqué que « ces équipements permettront de mieux codifier l'ensemble des actes et pratiques des professionnels de la santé tels que les médecins, ambulanciers ou encore de la Protection civile... » L'ambassadeur de la délégation de l'Union européenne en Algérie, M.Marek Skolil, s'est dit pour sa part « impressionné par les étudiant algériens qui sont très curieux », et qu'ils « ne sont pas très diplomates dans le bon sens du terme». Il explique : «Ils communiquent, ils posent des questions sur la complexité du monde dans lequel nous vivons et sur ce qui les intéresse».

Marek Skolil a affirmé que l'Union européenne va renforcer la coopération euro-algérienne. « Un programme est prévu pour la professionnalisation de l'enseignement, de sa standardisation et son rapprochement du monde de l'entreprise. Nous travaillons sur ce dernier point suite à la demande de l'Algérie », a-t-il affirmé.

Au-delà du secteur de l'enseignement, l'ambassadeur de l'Union européenne a affirmé que des dizaines d'experts des deux côtés sont en train de dessiner les programmes sur trois axes, gouvernance, justice, participation citoyenne, l'emploi et diversification économique. Mais ce qui est intéressant selon Marek Skolil, « c'est comment pouvoir traduire ces axes dans les programmes de coopération qui soient aussi opérationnels, aussi concrets et haut de gamme ».

Mustapha Haouchine, directeur de la formation, a affirmé pour sa part qu'après 11 ans de réforme de l'enseignement supérieur que le défi aujourd'hui est de gagner la bataille de la modernisation de l'Université par la modernisation de l'enseignement et par le développement de la recherche appliquée. «Nous avons 1300 laboratoires universitaires et 12 centres de recherches, de quoi développer une recherche appliquée dont les résultats puissent bénéficier aux secteurs socioéconomiques »,a-t-il souligné.