
On vient d'apprendre que Tikanouine a été chargé de gérer les Académies
de la FAF (U 15 et U 17) à Sidi Moussa en vue de préparer les prochaines
échéances. Laroui est dans le département formation et qui est en relation
directe avec la FAF. Selon notre source, le poste de DTN sera discuté lors de
la prochaine réunion du bureau fédéral du 18 juillet prochain. Nos
responsables, soucieux beaucoup plus par le voyage en Afrique du Sud, n'ont pas
organisé le match du play off entre l'ASMO et le RCK pour désigner le champion
de la catégorie U 20 de la Nationale Deux. La situation prête donc à la
confusion au sein de notre football et devient inquiétante en l'absence d'une
direction technique nationale dont le rôle majeur est d'avoir une vision
stratégique du football de demain et d'anticiper les évolutions. Ce sont là les
clés du succès pour les prochaines années. Il s'agit de tout un enchaînement:
pour avoir un meilleur jeu, nous avons besoin des meilleurs joueurs, donc les
meilleurs entraîneurs. C'est là-dessus que devront être portés tous les efforts
de cette structure. Il est clair que la première mission de nos responsables,
c'est de réactiver réellement la DTN qui doit axer ses efforts sur un projet de
formation d'entraîneurs et de joueurs. Et c'est de l'utopie si on prétend
monter sur le podium alors que nous ne disposons même pas d'une DTN. Le
football Algérien ne se développera pas avec la création d'une association de
soutien à l'EN que l'on a dénommée «Association solidarité Maâk ya El Khadra»,
mais avec une véritable politique de développement. Aujourd'hui, on a décidé de
maintenir Saâdane qui avait été critiqué pour son bilan jugé négatif. Aussi,
l'EN est prise en otage car tout le monde sait que certains joueurs, considérés
comme les cadres de l'équipe, ont fait le pressing pour maintenir Saâdane à la
tête des Verts. Mais depuis quand les joueurs se mêlent-ils au choix d'un
entraîneur national ? Ont-ils des intérêts quelque part ? Nos responsables ont
évoqué la stabilité pour justifier le choix de Saâdane, mais où sont passés les
académiciens de la FAF qui ont pris part aux différentes compétitions
internationales ? Où sont passés leurs staffs techniques ? Le choix d'un
entraîneur est du ressort de la FAF en collaboration de la DTN qui a pour tâche
de déterminer le profil de l'entraîneur en fonction de l'objectif assigné et
non celui de joueurs qui n'ont aucun droit de s'immiscer sur un sujet qui les
dépasse, à moins que le spectre du Mondial 86 ne se profile à l'horizon.
L'investissement de l'entraîneur et des joueurs doit être entier dans la mesure
où la part du travail est très importante et celle de la chance de plus en plus
réduite. «La formation est une exigence primordiale pour favoriser la réussite
de la discipline. Le savoir ne s'invente pas. L'entraîneur ne doit jamais cesser
d'apprendre. S'il s'arrête, il risque d'être laissé à la gare car le train du
foot, lui, ne s'arrête pas», dixit Hidalgo. Aujourd'hui, la DTN n'existe que
sur l'organigramme, il va falloir savoir reconnaître l'échec d'une politique
qui est en train de conduire l'Algérie à de plus en plus d'échecs et il est
plus sage et plus logique de mettre en place des structures adéquates nous
permettant d'avoir un championnat local d'un certain niveau, ce qui va
permettre à nos joueurs de s'aguerrir davantage. Il n'y a pas de place au
bricolage ou encore aux déclarations démesurées. «Nous avons gagné une équipe
d'avenir», ne cessent d'affirmer les responsables du football algérien. Mais
combien de générations de joueurs locaux a-t-on «tuées» ? Là est toute la
question, car si l'on veut continuer à compter sur les binationaux et sur le
travail des clubs européens, il faudrait alors arrêter de distribuer les
milliards du contribuable aux clubs.