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Santé mentale: Quel rôle pour le généraliste ?

par A. Mallem

Le médecin généraliste peut-il éventuellement suppléer le psychiatre dans la prise en charge des problèmes de santé mentale ? Oui, dans la mesure où ce praticien intervient en aval du traitement proprement dit, ont répondu hier des praticiens de la santé publique, qui ont résolu de prendre en charge la question dans le cadre de l'organisation d'une journée de sensibilisation.

 Ces derniers ont indiqué que cette manifestation intervient dans le cadre de la Journée mondiale de la santé mentale qui a été célébrée samedi et à l'initiative de la Direction de la santé publique et de la réforme hospitalière de la wilaya de Constantine, qui a confié l'organisation à l'établissement de santé publique (EPSP) Ben-M'hidi.

 L'événement s'est déroulé hier au niveau du centre intermédiaire de la santé mentale du boulevard Zighoud-Youcef, où une journée de sensibilisation visant à intégrer la santé mentale dans les soins primaires a été organisée. «L'objectif principal de cette journée est de rapprocher le patient qui a des problèmes de santé mentale des structures de santé de proximité au niveau des médecins généralistes», explique le Dr Hariez, qui fait partie d'une équipe de trois médecins et de deux psychologues délégués pour encadrer la manifestation et recevoir les patients. Selon ce praticien, le cercle de la population visée par cette opération est assez large et est constitué de tous ceux qui ont des troubles psychologiques, les personnes stressées, angoissées, celles qui souffrent d'anxiété, les hypertendus, les toxicomanes, les tabagiques, les diabétiques et toutes les personnes en général qui éprouvent de la gêne à parler de leur pathologie ou cherchent à la dissimuler à cause des tabous de la société. «Par exemple, certaines personnes hésitent à aller voir un psychiatre de crainte qu'on les prenne pour des malades mentaux. Nous, nous allons faire le travail de sensibilisation nécessaire afin d'aider les patients du genre. Par des consultations gratuites, nous allons intervenir auprès d'eux sur un plan psychique ou simplement général, pour les encourager à se prendre en charge eux-mêmes», explique un psychologue. «C'est une initiative très intéressante et louable», estime Mme Lot, psychologue au sein du service de l'hygiène scolaire dans un établissement d'éducation de la ville. Reste à dire que cette manifestation aurait eu plus d'impact si elle avait été précédée d'une campagne de sensibilisation et d'information à l'intention du grand public qu'elle se propose de cibler.