Le ministre de l'Industrie pharmaceutique, M. Ouacim Kouidri, a examiné dimanche dernier, avec une délégation du Syndicat national des pharmaciens d'officine (SNAPO) toutes les questions liées à la disponibilité et à la distribution des médicaments.

En abordant notamment, les questions relatives à l'importation de la matière première, un levier nécessaire pour développer davantage la production pharmaceutique locale. Cette réunion s'inscrit dans le cadre des rencontres consultatives entre le ministre de l'Industrie pharmaceutique et les différents partenaires sociaux et professionnels. Plusieurs préoccupations professionnelles liées à l'activité des pharmaciens ont été abordées, notamment les défis relatifs à l'organisation du marché des produits pharmaceutiques et à la fluidité de l'approvisionnement des pharmacies pour assurer la disponibilité des médicaments aux citoyens. C'est d'ailleurs ce qui a été relevé dans un communiqué rendu public par le ministère de l'Industrie pharmaceutique. Le président du SNAPO, Sami Tirache, a affirmé dans une déclaration faite au «le Quotidien d'Oran» que le ministre de l'Industrie pharmaceutique s'est montré rassurant. Soulignant que «Kouidri a été à l'écoute de nos préoccupations et de nos craintes». Et de poursuivre : «Il a, en réponse à nos craintes, fourni des réponses et des informations qui ont apaisé certaines de nos inquiétudes». M. Tirache a précisé que son syndicat avait des craintes par rapport aux nouvelles procédures d'importation de la matière première et des services. Mais dit-il, «le ministre de l'Industrie pharmaceutique nous a rassurés et ses réponses ont dissipé nos inquiétudes», dira-t-il. Dans ses réponses, M. Kouidri a affirmé que la souveraineté sanitaire est au centre des préoccupations des pouvoirs publics, précisant qu'un couloir vert est mis à la disposition des opérateurs du secteur du médicament qui assurent toutes les facilités possibles, selon le président du SNAPO. Notre interlocuteur a également affirmé que son syndicat a soulevé auprès du ministre le problème de l'observatoire de veille sur la disponibilité des produits pharmaceutiques qui ne s'est pas réuni au cours de ces derniers mois. Mais, dit-il, la question a été réglée avec le changement du statut de l'observatoire qui sera désormais appelé »organe de veille» au lieu d'un observatoire. Et d'affirmer que le décret relatif au changement de statut a été réglé et la reprise des réunions cycliques de veille sur la disponibilité des médicaments va être effective à partir du mois prochain. Le président du SNAPO a mis l'accent sur le rôle central de cet organe de veille qui, en fait, ne réagit pas seulement en cas de rupture de médicaments et de différents produits pharmaceutiques, mais alerte avant la rupture. C'est-à-dire «dès qu'il y a des signaux sur l'indisponibilité de produits pharmaceutiques il est saisi par les différents acteurs du secteur, et il saisira pour sa part les parties concernées pour réguler le marché et assurer la disponibilité des médicaments». Pour ce qui est de la distribution des produits pharmaceutiques assurée par les grossistes dans le secteur, le ministre a plaidé, selon M. Tirache, pour l'assainissement dans les rangs des distributeurs. Et ce, en sollicitant les pharmaciens d'officine de signaler les mauvaises pratiques des distributeurs, notamment ceux qui pratiquent la vente concomitante, et ceux qui ne respectent pas les cahiers des charges.