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Les
réseaux sociaux notamment Facebook, Twitter et Instagram
sont inaccessibles pour les internautes algériens depuis la soirée de samedi.
Des perturbations ont été signalées dès 21h00, selon les internautes. Au
premier jour de l'épreuve du baccalauréat 2019 (ce dimanche), les réseaux
sociaux étaient inaccessibles et la connexion internet, notamment celle du
mobile, a connu de sérieuses perturbations, beaucoup plus sévères que lors des
précédentes sessions. Contrairement aux sessions précédentes, le blocage des
réseaux sociaux a été total dans la matinée d'hier.
Les choses sont rentrées dans l'ordre l'après-midi, avant une nouvelle coupure qui a duré jusqu'à la fin des épreuves de l'après-midi. La décision de cette coupure a été bien évidemment prise pour protéger les candidats du baccalauréat de la publication de faux sujets lors du déroulement des examens sur ces réseaux, comme ça été le cas en 2016, une session du baccalauréat assez particulière qui a été entachée par une large fuite de sujets. Pour rappel, le ministère de l'Education nationale avait annoncé des mesures afin de lutter contre le phénomène de la fraude et contre toute tentative de fuite de sujets par voie électronique. Il s'agit, entre autres, de mesures relatives au dépôt des téléphones portables et de tout moyen de communication à l'entrée des centres de déroulement des examens. Le ministre de l'Education nationale, Abdelhakim Belabed, avait indiqué que «ce genre de mesures coercitives de lutte contre la fraude a démontré son efficacité et a permis de réaliser des résultats positifs ces dernières années, notamment avec la création de l'Organe national de prévention et de lutte contre les infractions liées aux technologies de l'information et de la communication relevant du ministère de la Justice, doté de moyens juridiques et réglementaires nécessaires». M. Belabed a, par ailleurs, annoncé que «trois faux sujets de baccalauréat ont été publiés sur Internet dans le but de perturber les élèves», ajoutant que «les services compétents ont identifié les personnes qui sont à l'origine de ces publications et qu'elles seront poursuivies en justice». Les avis des syndicats sur le blocage des réseaux sociaux divergent. Meziane Meriane, coordinateur national du Snapest, n'a pas manqué d'applaudir ces mesures. «Tant mieux», dira-t-il. Pour ce syndicaliste, «la triche et la fraude au bac doivent être combattues au même titre que le fléau de la drogue, si on veut avoir un enseignement de qualité». Le chargé de la communication de l'UNPEF, Abdelwahab Lamri Zeghar, a pour sa part critiqué la coupure sévère d'Internet, plutôt blocage quasi total des réseaux sociaux, un procédé qui pénalise le citoyen algérien. «Les autorités concernées doivent trouver d'autres mécanismes de dissuasion», dira-t-il. Il a, par contre, affirmé que l'UNPEF n'a reçu aucune plainte, ni de la part des candidats, ni de parents d'élèves, ni même de la part des enseignants. Et de souligner qu'aucune fuite de sujets n'a été signalée, «ce qui laisse présager que la fuite des sujets des sessions précédentes était orchestrée, autrement dit voulue par certaines parties». Il précise encore que le premier jour de l'épreuve du baccalauréat de cette session s'est déroulé, selon les premiers éléments d'information, dans des conditions qualifiées de normales. |