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![]() ![]() ![]() Muséologue, écrivain, globe-trotter : Réda Brixi n'est plus
par Amine Bouali ![]() Réda
Brixi nous a quittés ce 21 juillet soir, à Montréal,
où il a été inhumé le lendemain. Auteur prolifique d'une quinzaine d'ouvrages,
il fut tour à tour responsable des sites et monuments de Tlemcen sa ville
natale puis, un temps, directeur du Musée national maritime d'Alger. Engagé
de longue date dans les luttes de l'opposition démocratique patriotique et du
mouvement associatif local, le défunt n'a jamais cessé de se battre pour les
causes qui lui tenaient à cœur, y compris la libération de son pays du joug
colonial.
Il était aussi connu pour sa passion pour les voyages et les coins les plus reculés de la planète n'avaient pas de secrets pour lui. Aussi loin que remontent nos souvenirs, Réda Brixi n'a jamais cessé de partir. On pouvait le croiser le matin au centre-ville de la cité des Zianides, mais dès qu'on avait le dos tourné, il était à Singapour, Valparaiso ou Harlem. Au sein de notre groupe d'amis, on se demandait ce qui le poussait à bourlinguer ainsi et à traverser cent et une frontières. Parfois, on recevait une carte postale envoyée du bout du monde dans laquelle il nous disait que tout était OK, qu'il était bien arrivé et qu'il allait repartir le lendemain. Dans la tradition des écrivains voyageurs, il rapportait de ses lointaines expéditions des reportages colorés qu'il faisait paraître dans le Quotidien d'Oran ou sous forme de livres. Son plus beau voyage aura été finalement l'écriture. Il restait dorénavant cloîtré des heures, penché sur une feuille blanche à essayer de trouver le mot juste. L'attrait de nouveaux espaces faisait toujours gambader son esprit mais s'il partait moins souvent sur les chemins du monde, désormais «il inventait des départs plus grands !» (dixit le poète El-Mutanabbi). Repose en paix mon ami ! |
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