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![]() ![]() ![]() Dominique de Villepin : l'honneur de la France face aux intimidations
par Salah Lakoues ![]() Par-delà
le tumulte des polémiques, des calomnies et des intimidations, certaines voix
se dressent, non par orgueil, mais par exigence de vérité, par fidélité à une
certaine idée de la France. Celle de Dominique de Villepin, ancien Premier
ministre, homme d'État raffiné et diplomate d'exception, est de celles-là.
Une voix aujourd'hui menacée, harcelée, traquée - non pas pour ce qu'elle aurait dit de répréhensible, mais pour avoir osé dire ce que d'autres taisent. Villepin n'a jamais cédé à la facilité des slogans ou des alignements automatiques. Sa position sur le conflit israélo-palestinien et la guerre à Gaza s'inscrit dans une tradition diplomatique française indépendante, humaniste, fondée sur le droit international et le respect des peuples. Une tradition que d'aucuns voudraient enterrer, au profit d'un suivisme aveugle, d'un soutien inconditionnel à des logiques de puissance, quitte à sacrifier l'équité, la paix, la dignité humaine. Aujourd'hui, cet homme qui, en 2003, fit trembler les murs des Nations unies en refusant la guerre en Irak au nom de la souveraineté des peuples, est désigné à la vindicte. Yonathan Arfi, président du CRIF, par ses attaques publiques, a franchi une ligne dangereuse : celle qui consiste à transformer le débat démocratique en chasse à l'homme. En accusant Villepin d'un supposé antisémitisme masqué derrière son engagement pour la paix à Gaza, il cherche à bâillonner une parole légitime, à criminaliser l'humanité même d'un propos. Dominique de Villepin, dans une récente intervention sur RMC, a tenu à rappeler le sens de son engagement : un humanisme républicain, enraciné dans les principes de la France, dans la défense du droit et de la paix. Il a affirmé que « pas une phrase » de ses déclarations ne pouvait être interprétée comme un appel à la haine ou comme une attaque contre une communauté. Mieux encore : l'ARCOM elle-même a déjà mis en garde Yonathan Arfi pour avoir publiquement déformé ses propos. Ce rappel officiel n'a pas suffi à calmer les attaques ; au contraire, elles se sont intensifiées dans un climat d'impunité médiatique et politique. Et que fait le gouvernement ? Rien. Il assiste, impassible, à la mise en accusation d'un ancien Premier ministre. Il tolère que sa famille - ses filles, son fils - soient menacés. Il se tait face à la violence de ceux qui confondent soutien à Israël et interdiction de penser autrement. Est-ce cela, la République ? Est-ce cela, la démocratie ? Dominique de Villepin, avec une prestance rare dans la scène politique française actuelle, incarne une vision dépassionnée, mais profondément engagée de la diplomatie. Il refuse les camps, les communautarismes, les pressions idéologiques. Il ne parle pas pour séduire, mais pour alerter. Il ne cherche pas l'applaudissement, mais la cohérence. Et c'est cette force intérieure qui dérange. L'homme représente aujourd'hui plus qu'un témoignage : il incarne l'honneur de la France. Dans une époque marquée par les compromissions, les renoncements et les crises de sens, Villepin réaffirme ce que devrait être un homme d'État : porteur de projet, visionnaire, enraciné dans les principes du droit, de la paix, de la justice. Mais il ne représente pas seulement une figure isolée du passé. Il incarne une espérance pour l'avenir. Un avenir où la France, renouant avec le courage de ses grandes voix, pourrait retrouver un rôle de leader en Europe. Une Europe qui ne sera ni forte, ni prospère, ni respectée si elle se détourne des valeurs fondamentales qui ont fait sa grandeur : le respect des peuples, la diplomatie active, l'indépendance politique, la défense du droit international. Car il faut le dire sans détour : le droit international ne sera jamais transmis ni défendu par la force brute ou la realpolitik cynique. Il ne le sera que par des hommes politiques de la trempe de Dominique de Villepin. Des hommes capables de porter une vision cohérente, de résister aux injonctions, de défendre l'universel sans renier l'identité. Sans de tels hommes, la France n'aura plus la stature morale pour guider l'Europe, ni pour inspirer confiance à ceux qui, dans le monde, espèrent encore une alternative à la loi du plus fort. Le leadership ne s'improvise pas : il se construit sur la constance, la hauteur de vue, le sens du sacrifice - tout ce que Villepin incarne avec noblesse. En le menaçant, c'est la République qu'on insulte. En le faisant taire, c'est la France qu'on défigure. Une France qui jadis savait parler au monde avec autorité et sagesse. Une France qui, grâce à des hommes comme lui, avait une politique étrangère respectée, souveraine, pacifique. Il est encore temps de choisir entre le silence complice et le sursaut républicain. De dire que nous ne laisserons pas la peur dicter le débat. Et que la France, si elle veut encore compter, doit se relever autour de ceux qui osent penser haut et agir juste. |
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