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![]() ![]() ![]() ![]() C'est fait
! Pour voyager, à partir de demain dimanche les guichets des banques
s'ouvriront pour le nouveau change-devise des allocations, tant attendu.
Dans son communiqué public annoncé jeudi, la Banque d'Algérie a décrit les procédures planifiées non sans laisser transpirer un souci évident pour faire face à la magouille et aux trafics susceptibles que la décision, longtemps espérée, pourrait engendrer. La mesure prise n'a pas été aisée. Sa lourdeur et son importance par son poids et ses conséquences sur la réserve de change n'ont pas été sans envisager un effort très conséquent de l'Etat dans une situation économique où tous ses paramètres recommandaient au contraire un dosage restrictif dans l'utilisation des devises. Dans les efforts d'élargissement de sa politique sociale et dans sa volonté de préserver la dignité des Algériens, le gouvernement ne pouvait se dispenser d'ouvrir grands les yeux sur un outil indispensable aux voyageurs à l'étranger pour garantir cette dignité. Cependant, dans l'énoncé des modalités pratiques de l'octroi du change, la prudence dans les différents exercices par lesquels doivent passer les futurs voyageurs va provoquer des désagréments inévitables. Aux limites toutes les procédures imposées sont indiscutables et obéissent à une réglementation légitime et légale. Mais concentrer la finalité du change au seul niveau des aéroports, des ports et des gares, quelques heures avant le départ, n'ira pas sans créer un goulot d'étranglement. Les incidences sur le flux déjà difficilement gérable à cause des dispositions sécuritaires risquent d'être démultipliées et rendront le voyage autrement désagréable. Les compagnies aériennes nationales et étrangères et les administrations bancaires devront articuler de nouveaux efforts pour s'adapter à une nouvelle ère qui débutera demain. Il est à craindre de surplus que les mauvaises mentalités et que l'incivisme souvent répétitif n'ajoutent leur grain de sel dans une distorsion qui risque d'être inévitable. Il est connu que des esprits ont la manie de vouloir savourer le bien en développant le mal. |
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