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On en
apprend tous les jours. Savez-vous ce que c'est que le «Speech fasting». Encore une trouvaille américaine qui a l'air
d'être bien acceptée ! Il paraît que le silence nous aiderait à mieux écouter
et même à éprouver de l'empathie pour ceux qui ne sont pas capables de parler,
comme les bébés. C'est, en tout cas, ce que suggère une étude publiée dans «Psychology Today», en août 2023
par Robert N. Kraft, docteur en philosophie et professeur émérite de
psychologie cognitive à l'université d'Otterbein,
dans l'Ohio. Il y explique qu'il impose un jour de silence par semaine - du
lever au coucher - à ses étudiants. Et ça marche. «Pendant une journée de
silence, nous avons du mal à ne pas commenter notre propre comportement, à ne
pas nous guider, à ne pas nous exclamer, à ne pas jurer et à ne pas chanter
dans la voiture. Nous prenons également conscience de la quantité de paroles
que nous nous adressons à nous-mêmes, en général», écrit Robert N. Kraft.
Deuxième observation : notre niveau d'écoute serait de meilleure qualité, en
partie parce que nous n'avons pas besoin de réfléchir à ce que nous allons
dire. «Quand je fais des jeûnes de parole, ça me permet de développer une forme
de relation avec l'humilité», a affirmé un chanteur de rap. Souvent pendant
«une ou deux semaines», le «jeûne de parole», consiste donc à ne pas parler.
«Quand on se tait, on finit par essayer vraiment d'écouter l'autre.
Très souvent, quand les gens parlent entre eux, ils ne taisent pas leur voix intérieure. Et quand on fait ce jeûne de parole, en tout cas quand moi je le fais, j'arrive à taire ma voix intérieure», développe-t-il. Après le jeûne alimentaire dont les bienfaits, en dehors de l'interprétation religieuse, ont été démontrés nombreux, voilà donc une thérapie qui gagnerait à être enseignée ou conseillée à bien de nos concitoyens, les politiciens et certains intellectuels y compris (nationaux et étrangers , et tout particulièrement bien des français de souche ou adoptés, lesquels, quand il s'agit de l'Algérie, sont de grands «bavards» inutiles et, à la limite malfaisants ). Et pratiquée chez nous, tout particulièrement dans certains stades de football, sur certains plateaux de télévision et au niveau de certains «réseaux sociaux». On y parle beaucoup. On y parle trop. On y parle mal (en arabe et en langues étrangères). Et, on verse même dans la diffamation, les contre-vérités, l'invective et l'insulte. Dégradante pour celui qui les produit mais plus que gênante pour celles et ceux qui les entendent. Au niveau des stades de foot, c'est, globalement, la ligne rouge qui est franchie (à l'exception de certains moments, tout particulièrement lorsque dans les tribunes sont présentes des familles, avec femmes et enfants. Voir le très bel exemple du Stade Ait Ahmed' lors de la rencontre Algérie-Libéria) avec des insultes nageant dans l'obscène et le vulgaire. Ceci sans compter les comportements de casseurs de sièges. C'est ainsi que tout dernièrement, un, encore, jeune joueur d'un club professionnel a décidé de mettre fin à sa carrière car, suite à une de ses erreurs de positionnement ayant entraîné un but, ce qui peut arriver, a entendu toutes les obscénités du monde à l'endroit de sa maman. Auparavant, c'est un entraîneur qui avait démissionné pour les mêmes raisons. Comme toujours, ce sont les pauvres mamans qui récoltent le plus. Un comportement qui relève du traitement psychiatrique ! Ou, tout simplement d'une «morale du silence» à enseigner dès le jeune âge à l'école, certes, mais aussi à la maison et par l'exemple de toutes nos «vedettes» et autres «leaders d'opinion» et/ou influenceurs. Et, s'il le faut, au moyen de la Justice car, je crois, les textes existent bel et bien. |
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