|
![]() ![]() ![]() ![]() Tous les indicateurs bancaires semblent donner satisfaction
aux professionnels du secteur. A commencer par la Finance islamique, grâce à
laquelle plus de 594 milliards de dinars (DA) ont été collectés par les banques
algériennes, au 31 décembre 2022. Une somme à couper du total de l'argent en
circulation hors des circuits bancaires, estimé à plus d'un tiers de la masse
monétaire globale en Algérie, soit quelque 7.395 milliards de dinars à fin
septembre dernier. Une goutte d'eau dans un océan ces 594 milliards de dinars
collectés par les banques publiques dans le cadre de la Finance islamique ?
Certes, c'est infime par rapport à la globalité de la circulation fiduciaire
hors des banques, le taux collecté étant à hauteur de 8 % de la masse globale,
mais il ne faut pas faire la fine bouche devant cette réalisation, qui peut
inciter à une bancarisation plus importante de l'argent informel dans l'avenir.
Un signe encourageant, donc, à l'enseigne d'autres signaux de performance
relativement aux activités bancaires caractérisées, jusque-là, par un
engourdissement très préjudiciable à l'économie nationale. L'une des premières
activités du ministre des Finances, Laaziz Faid, fraîchement installé dans ses fonctions, a été de
présider une réunion, dimanche dernier, qui avait rassemblé l'ensemble des
dirigeants des banques publiques. Le but évident est de secouer le cocotier, et
faire jouer leur rôle essentiel aux banques. Lors de cette réunion, entre
autres instructions données aux banquiers, selon le secrétaire général de
l'Association professionnelle des banques et des établissements financiers (Abef), Lazhar Latreche,
insistance a été accordée à l'amélioration de la qualité service, la célérité
dans le traitement des opérations bancaires et la modernisation et la
digitalisation des opérations financières pour permettre à tous les clients de
bénéficier d'un service de qualité et dans des délais qui répondent à leurs
attentes. Ce qui laisse clairement voir que le ministre n'est pas satisfait sur
ce plan. Le même constat est établi sur le plan de la digitalisation du système
bancaire et le paiement électronique. Là également, les statistiques révèlent
des signes positifs par rapport à l'année précédente, avec la mise en service
de 37.000 terminaux de paiement électronique (TPE), soit une augmentation de
23% en 2022 par rapport à 2021, ayant conduit à une augmentation de 27,99% du
paiement par TPE dans cette période, mais cela reste encore loin des résultats
escomptés. Preuve en est, instruction a été donnée pour que chaque banque
installe au minimum entre 3.000 et 4.000 TPE auprès de sa clientèle. Sans
parler de ces crédits accordés sous l'ère Bouteflika, et non encore récupérés,
qui ont plongé les banques dans un gouffre d'où elles essaient de sortir. Et,
il y a le financement des investissements qu'il faut encore améliorer. Un
dossier très lourd qui n'engage pas seulement les compétences des banquiers en
matière de financement de l'économie nationale, mais également toute la volonté
politique de libérer les initiatives des craintes de la mauvaise gestion et ses
poursuites pénales.
|
|