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Tlemcen: Risques professionnels : quand la prévention se remet en question

par Khaled Boumediene

La prévention des risques professionnels est un volet essentiel de l'action de la sécurité sociale, afin de préserver la santé et la sécurité des employés dans les lieux de travail. Dans ce cadre, des journées portes ouvertes seront organisées, le 29 novembre prochain, par la direction de la prévention des accidents du travail et des maladies professionnelles (AT/MP) de la Caisse nationale des assurances sociales (CNAS).

Selon la directrice de l'agence CNAS de Tlemcen, Dr. Sonia Lammouri, «ces journées qui se dérouleront à travers l'ensemble des agences CNAS des wilayas, axeront leur thème cette année sur la commission paritaire d'hygiène et de sécurité, un organe vital pour la sécurité et la santé des travailleurs et ce, dans le sillage du thème retenu par l'OIT lors de la journée mondiale de la sécurité et de la santé au travail, célébrée le 28 avril 2022, au niveau du Ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, sous le slogan ?Agissons ensemble pour instaurer une culture de la sécurité et de la santé positive', qui promeut la prévention des accidents et maladies professionnels dans le monde entier ». Outre des stands et vidéos traitant de la prévention des risques professionnels au niveau du siège de la direction de l'agence CNAS de Tlemcen, des communications dédiées à ce thème seront présentées lors de cet évènement par des cadres de l'agence, des médecins et inspecteurs du travail, pour replacer cet organe (d'hygiène et de sécurité), de surveillance, de protection et d'information des salariés, qui est obligatoire dans toutes les entreprises algériennes, dans le cadre plus global de la politique de prévention définie par la CNAS. « Il s'agit surtout de vulgariser l'article 23 et suivants de la loi 88-07 du 26 janvier 1988 relative à l'hygiène et sécurité et médecine du travail (loi 88-07) ainsi que ceux du décret exécutif 05-09 du 8 janvier 2005 relatif aux commissions paritaires et aux préposés d'hygiène et à la sécurité (décret 05-09), qui mettent à la charge de l'employeur, l'obligation de mettre en place des commissions paritaires d'hygiène et de sécurité au sein de chaque organisme employeur occupant plus de neuf travailleurs dont la relation de travail est à durée indéterminée.

Lorsque l'entreprise est composée de plusieurs unités, il est institué, au sein de chacune d'elles, une commission paritaire d'hygiène et de sécurité. De par leur attribution notamment en ce qui concerne l'établissement des statistiques relatives aux accidents du travail et maladies professionnelles et un rapport annuel d'activités, les commissions paritaires d'hygiène et de sécurité ont un grand rôle à jouer, pour amener l'ensemble des entreprises et, au sein de celles-ci, chacun des responsables, à veiller à l'application des prescriptions législatives et réglementaires en vigueur, en matière d'hygiène et de sécurité. Les CPHS procèdent aussi à toute enquête, à l'occasion de chaque accident du travail ou maladie professionnelle grave, aux fins de prévention et contribuent à l'information des travailleurs, ainsi qu'à la formation et au perfectionnement des personnels concernés, en matière de prévention des risques professionnels, afin de développer l'éveil sur le risque professionnel et instaurer l'esprit de sécurité au sein des travailleurs », a précisé Dr. Sonia Lammouri.

C'est donc, dans l'entreprise et non ailleurs que la lutte pour la prévention des risques professionnels se joue. Cette remise en cause des CPHS initiée par la CNAS, s'explique par le souci de la réduction de la lourde facture de réparation des accidents mortels et graves supportée par la Caisse et aussi pour améliorer l'apport des CPHS à la prévention dans les unités et entreprises.