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Quand l'Europe bourgeoise affamait et diffamait l'immigré révolutionnaire Karl Marx

par Khider Mesloub

«Marx était l'homme le plus haï et le plus calomnié de son temps. Les gouvernements absolutistes ou républicains l'ont déporté. Bourgeois, conservateurs ou démocrates se sont unis contre lui », déclaration d'Engels lors des funérailles de Marx.

En cette période d'entrer de l'Europe dans la guerre, escortée de son habituel lot d'exilés et de la criminalisation de l'activité politique révolutionnaire, il n'est pas inutile de rappeler que la vie de Karl Marx a été marquée par l'exil forcé, le bannissement, l'emprisonnement, la misère.

Jamais, autant que Marx, dirigeant politique n'a été combattu, vilipendé, calomnié, discrédité de son vivant. Les premières années de sa vie de militant révolutionnaire sont émaillées de persécutions, d'expulsions, d'interdictions, de condamnations, de détention. D'abord, en butte aux persécutions en Allemagne, Karl Marx se réfugie à Paris. À peine installé dans la capitale française, il fait l'objet d'un ordre d'expulsion sur la requête du pouvoir prussien. Ensuite, il trouve exil en Belgique. Revenu en Allemagne, aussitôt il est à nouveau banni. Il part se réfugier à Paris en 1848. Il participe aux journées révolutionnaires de Juin. Il est arrêté et interné dans le Morbihan. Il parvient à s'échapper, puis traverse la Manche pour s'exiler définitivement à Londres.

Ainsi, Marx a été traqué, pourchassé dans toute l'Europe. Il finit par s'exiler en Angleterre, seul pays dépourvu de législation pour délit d'opinion. Cependant, l'Angleterre, si elle lui accorde le droit d'exil, elle lui refuse tout droit de travail.

Comme l'a écrit le militant et historien socialiste Franz Mehring : «Malheur au génie indépendant et incorruptible qui s'oppose fièrement à la société bourgeoise, qui sait lire dans le fonctionnement de ses rouages internes les signes avant-coureurs de sa fin prochaine et qui forge les armes qui lui donneront le coup de grâce. A un tel génie, la société bourgeoise réserve des supplices et des tortures qui peuvent paraître moins barbares que ne l'étaient le chevalet de l'Antiquité et le bûcher du Moyen Age, mais qui au fond n'en sont que plus cruels.»

Condamné à vivre dans la pauvreté, Marx, pour pouvoir travailler à son œuvre et à l'organisation du mouvement ouvrier, n'a dû sa survie qu'au soutien financier de son ami dévoué Engels. Contrairement aux calomnies répandues sur Marx, celui-ci n'a jamais refusé de travailler pour mieux se consacrer librement à la rédaction de ses écrits. En vérité, c'est par la volonté de la bourgeoisie de l'affamer qu'il est s'est retrouvé sans emploi. En effet, par son statut d'exilé comme par sa stature de « dangereux » révolutionnaire, Marx ne pouvait pas décrocher un emploi à la hauteur de ses compétences universitaires (Marx était titulaire d'un doctorat en philosophie et avait une compétence reconnue dans le journalisme).

De toute évidence, toute la bourgeoisie européenne s'est liguée contre Marx : hors de question de lui accorder un emploi ou une simple pige dans un journal. Néanmoins, il parvient à se faire «recruter» en qualité de journaliste, mais sous une fausse identité, par New York Daily Tribune avec lequel il collabore une bonne dizaine d'années à partir de 1851. Avec ses 200.000 abonnés, New York Daily Tribune est alors le journal le plus lu et le plus riche des Etats-Unis.

Ainsi, au cours de sa vie d'exilé, Marx n'a jamais pu exercer un travail fixe. Ce qui le conduit à vivre dans une extrême pauvreté. Plusieurs de ses enfants ont subi dans leur chair les cruelles affres de l'infortune de leurs parents : certains sont morts de faim. D'ailleurs, Marx écrit par ironie : «Je ne pense pas qu'on n'ait jamais écrit sur l'argent tout en en manquant à ce point».

Durant toute sa longue vie d'exilé (de 1848 jusqu'à sa mort en 1883), Marx a vécu dans la misère, comme en atteste sa correspondance avec Engels. Certes, ce dernier, installé également en Angleterre, lui apporte un soutien financier régulier, mais il permet à peine à la famille de Marx de survivre. En effet, en dépit de cette aide pécuniaire généreuse, Marx et sa famille vivent dans une extrême misère : « Ma femme est malade, la petite Jenny est malade, Léni a une sorte de fièvre nerveuse. Je ne peux et je ne pouvais appeler le médecin, faute d'argent pour les médicaments. Depuis huit jours, je nourris la famille avec du pain et des pommes de terre, mais je me demande si je pourrais encore me les procurer aujourd'hui », écrit-il à Engels le 4 septembre 1852. Au reste, l'un de ses enfants, Edgar, meurt de malnutrition.

De fait, jusqu'à sa mort, Marx mène une vie d'anachorète. À Londres, Marx vit dans un misérable appartement deux pièces, décrit par ses familiers comme un taudis où s'entassent anarchiquement de vieux meubles. Outre l'indigence dans laquelle Marx a été réduit à vivre, il devait également subir tout au long de sa vie d'odieuses calomnies par de nombreux auteurs

Au lendemain de la mort de Marx, le journal «L'univers » se répand, dans un article où la calomnie le dispute au mensonge, en une diatribe ignoble. Le journal écrit le 19 mars 1883 :

« Marx fonda l'Internationale, terrible et vaste plan, dont la réalisation amènerait une dictature des travailleurs et conduirait le monde à la « liquidation sociale ». Marx était juif, comme son compagnon socialiste Lassalle. Aussi avait-il à un haut degré toutes les particularités distinctives de sa race. Il aimait le luxe, le faste et le bien-être matériel, tout en fulminant avec indignation contre le capital et la bourgeoisie. Toujours comme Lassalle, époux d'une Allemande d'origine princière, Marx parvint à épouser une jeune fille noble et riche, sœur du comte de Westphalen, le ministre ultraconservateur prussien de la réaction de 1850. Alors le juif put satisfaire ses goûts. Il s'entoura de tout le luxe que lui permit la fortune de sa femme.

On possédait un bel hôtel à Londres ; on louait en hiver des villas sur la Riviera ; au printemps, on allait jouir du climat délicieux de l'île de Wight ; on s'installait à Ventnor, l'ancienne résidence de l'impératrice d'Autriche ; puis en été on cherchait la fraîcheur dans un chalet d'Interlaken ou de Brunnen. Tout en menant cette large existence, Marx ne cessait de faire ses plus larges efforts pour révolutionner les travailleurs en les excitant à demander la liquidation sociale. Il se garda bien de donner l'exemple de cette liquidation. Sa générosité pour les travailleurs était toute platonique. Le juif Marx a puisé ses principales idées dans les fameuses doctrines de Luther. « Faites ce que vous voudrez, mentez, parjurez-vous, volez, tuez les riches et les princes, croyez seulement que vous avez bien fait. » Ces infâmes paroles, le fondateur de l'Internationale se les était appropriées ; il les avait arrangées selon les besoins du siècle. Les travailleurs trouvent que l'équité exige la liquidation et que chacun est roi en vertu des principes de la souveraineté nationale. »

De nos jours encore, on trouve des calomnies grossières de même acabit contre Marx. Sous la plume de ses détracteurs, on peut lire que Marx aurait engrossé la bonne, profité de tout le monde, exploité ses filles, acculant deux d'entre elles au suicide.

Cependant, à la lecture du rapport de la police prussienne sur l'exil de Marx à Londres, peu suspect de sympathie politique révolutionnaire, on découvre la vérité. Dans ce rapport, il est écrit : « Le chef de ce parti (les communistes) est Karl Marx ; les autres dirigeants les plus proches sont Friedrich Engels, qui vit à Manchester et Freiligrath et Wolff « Lupus » à Londres, Heine à Paris, Weydemeyer et Cluss aux États-Unis ; Burgers et Daniels sont à Cologne (Köln) et Weerth, à Hambourg. Mais l'esprit actif et créatif, l'âme véritable du parti est Marx ; Je tiens donc à vous parler de sa personnalité... il porte la barbe ; ses yeux sont grands, fougueux et pénétrant, il a quelque chose de sinistre, de démoniaque. Cependant, il montre, à première vue, le regard d'un homme de génie et d'énergie. Sa supériorité intellectuelle exerce une influence irrésistible sur ceux qui l'entourent. Sa femme, la sœur du ministre prussien de Westphalen, est une femme cultivée et agréable, qui, pour l'amour de son mari, s'est adapté à une vie de gitane et maintenant se sent parfaitement bien dans leur environnement, dans cette misère. Il a deux filles et un garçon, tous très mignon et les mêmes yeux intelligents du père...

En tant qu'époux et père Marx, malgré son caractère agité et violent, est le plus tendre et le plus doux des hommes qui soit du monde. Marx vit dans un des pires quartiers de Londres et par conséquent l'un des moins onéreux. Son domicile est constitué de deux pièces, celle face à la rue et le Hall et l'autre qui est à l'arrière et sert de chambre pour dormir. Dans toute la maison il n'y a pas un seul meuble propre et en bon état. Tout est en ruine, ébréché, usé, revêtu d'une couche de poussière de l'épaisseur d'un doigt ; partout règne le plus grand désordre. Au milieu de la pièce trône une relique, une grande table, recouverte d'une couche de cire qui n'a jamais été poncée. Ici s'entassent manuscrits, livres et journaux de Marx, jouets pour enfants, pièces pour l'usage des femmes, tasses de thé aux bords fissurés, sales, des cuillères, des couteaux, des fourchettes, des chandeliers, des encriers, des pipes de porcelaine hollandaise, de la cendre de tabac : tout entassé, empilé sur cette unique table. Quand on entre dans la maison de Marx, le charbon et la fumée de tabac est tellement dense que dans un premier temps vous devez aller à tâtons comme dans une caverne ; puis progressivement la vue s'habitue à la fumée et commence à apercevoir quelque chose, comme dans un brouillard. Tout est sale et couverte de poussière, s'asseoir est vraiment une entreprise dangereuse. Ici, une chaise qui tient seulement trois jambes, au-delà les enfants jouent sur une autre chaise, En train de cuisiner par hasard ensemble.

Naturellement toute la collation est offerte au visiteur, mais les enfants traînent au milieu des déchets de cuisine, et vous sentez que vous risquez de détruire vos pantalons en les posant sur ladite chaise. Mais tout cela ne cause pas à Marx et à son épouse la moindre gêne. L'hôte est le plus sympathique du monde ; Pipe, tabac et tout ce qui peut être trouvée dans la maison est offert avec la plus grande cordialité. Une conversation intelligente et agréable permet de surmonter les lacunes domestiques, rendre tolérable ce qui dans un premier contact était juste désagréable. Puis, enfin au bout du compte vous trouvez l'atmosphère intéressante et originale. »

De toute évidence, du vivant de Marx, la bourgeoisie a tout fait pour l'empêcher d'agir en le diabolisant, en le persécutant de son arsenal policier. Après sa mort, elle a tout fait pour dénaturer son combat pour la destruction du capitalisme et l'avènement du communisme.

Aujourd'hui, plus d'un siècle après sa disparition, Marx continue de susciter autant de diffamations, de déformations de sa pensée. Certes, de nombreux universitaires reconnaissent l'apport de Marx à l'économie, à la philosophie et à la sociologie. Mais pour mieux insister sur la caducité de la pensée de Marx. Ou encore pour mieux souligner les erreurs politiques de la pensée de Marx. Par cette entreprise de dévitalisation de la pensée de Marx, cette élite universitaire vise à rendre moins mordante sa théorie, à émousser le tranchant révolutionnaire et militant du marxisme. Parmi les arguments avancés par ses mandarins de l'université, pour falsifier et déconsidérer l'œuvre révolutionnaire de Marx, figure cette sentencieuse assertion considérant Marx comme un simple «penseur du XIXe siècle». Entendant par là que son œuvre ne permet pas de comprendre l'évolution ultérieure des XXe et XXIe siècles. (Il est vrai que l'œuvre de Bernard Henry Levy ou d'Alain Finkielkraut permet mieux de comprendre le monde capitaliste contemporain).

Le projet d'émancipation révolutionnaire n'aurait aujourd'hui, selon certains auteurs, aucune validité, ni nécessité historique. D'ailleurs, toujours selon ces théologiens modernes du capital, la classe ouvrière n'existerait plus. Et son projet politique ne pourrait déboucher que sur le cauchemar totalitaire stalinien.

Selon ces plumitifs du capital, hormis ses apports en matière philosophique et sociologique, tout l'aspect politique révolutionnaire de l'œuvre de Marx serait finalement à jeter aux poubelles de l'histoire. D'aucuns, comme Jacques Attali, conseiller de la bourgeoisie, s'ingénient de récupérer Marx en réduisant le combat de Marx en défenseur de la démocratie, du libéralisme. Ce conseiller des princes ose affirmer que Marx serait un des «père fondateur de la démocratie moderne». Toujours selon ces thuriféraires du capitalisme, l'œuvre de Marx permet surtout de comprendre et d'améliorer le capitalisme. Certains de ces apologistes du capital ne tarissent pas d'éloges sur le génial ouvrage «économique» de Marx, Le Capital. Marx est un «économiste de génie», clament-il : il est le premier penseur à avoir pressenti les crises du capitalisme, prédit la mondialisation, l'accroissement des inégalités, etc.

Au fond, d'après cette analyse tendancieuse panégyrique, il s'agirait de comprendre Marx, non comme le militant révolutionnaire qu'il était, mais comme un penseur dont l'œuvre permettrait d'améliorer le capitalisme.

Par ailleurs, parmi les plus célèbres apologistes de Marx figurent au premier plan depuis un siècle ses prétendus héritiers : depuis les staliniens jusqu'aux trotskistes en passant par les nombreuses chapelles gauchistes. En réalité, tous ces thuriféraires de Marx n'ont cessé de défigurer, dénaturer, souiller le révolutionnaire Marx, notamment par sa métamorphisation en icône quasi-religieuse, sa canonisation au moyen d'érection de statues. Par leur assimilation mensongère des pays staliniens au communisme.

De manière générale, contrairement aux mensonges colportés par ces serviteurs du capital, Marx n'a jamais été ni un économiste, ni philosophe, ni un sociologue. Marx est d'abord un révolutionnaire, c'est-à-dire un combattant. Son travail théorique est incompréhensible sans ce point de départ. Certains ont voulu faire de Marx un pur savant enfermé avec ses livres et coupé du monde. Mais seul un militant révolutionnaire peut être marxiste. Depuis sa participation au groupe des jeunes hégéliens à Berlin en 1842 jusqu'à ces derniers engagements de la fin de sa vie, Marx a été un combattant pour le communisme.

L'œuvre théorique de Marx est monumentale. Et si Marx a pu développer une originale élaboration théorique, c'est parce qu'il s'est placé d'emblée du point de vue de la nouvelle classe ouvrière enfantée par le capitalisme pour soutenir sa pathologique valorisation. Il a été le premier à théoriser scientifiquement le rôle révolutionnaire de la Classe Ouvrière. À comprendre, par sa place essentielle au sein de la production, sa mission historique de fossoyeur du capitalisme. À saisir que la classe ouvrière n'a rien à défendre dans le capitalisme mais seulement ses chaînes à perdre par sa lutte contre son exploitation.

Marx, en partant de ces postulats, a été le premier révolutionnaire à comprendre que le combat des ouvriers contenait potentiellement la fin de l'exploitation de l'homme par l'homme, dans laquelle l'humanité se débat depuis l'apparition des classes sociales. Et la libération de la classe ouvrière permettrait l'avènement de l'humanité réunifiée, c'est-à-dire dire la communauté humaine universelle, la société sans classe. Sur le fondement de la mission historique de la classe ouvrière (transformation de classe en soi en classe pour soi), Marx a mis en œuvre sa méthode scientifique, le matérialisme historique, nouvelle arme de combat de la classe ouvrière. Par sa nouvelle méthode dialectique, Marx remet sur ses pieds l'approche philosophique idéaliste de Hegel, pour qui certes toute transformation de la réalité est un processus dialectique, mais par l'Esprit.

C'est en partant du point de vue de la classe ouvrière, que Marx a pu s'atteler à l'étude de l'économie pour lui offrir un outil de compréhension des mécanismes d'exploitation en œuvre dans le système de production capitaliste. C'est en combattant de la classe ouvrière et non en savant neutre que Marx s'est donc engagé dans l'étude des fondements économiques de la société capitaliste pour en faire la critique.

Cette étude lui a permis de découvrir les règles économiques du système capitaliste. De démontrer que le fondement du capitalisme est l'échange marchand. C'est l'échange qui est à la base du rapport salarial, c'est-à-dire du rapport d'exploitation de l'homme par l'homme dans le capitalisme. Et l'achat de la force de travail signifie production de plus-value, et donc exploitation.

Grâce notamment à l'approche matérialiste, Marx a pu dégager l'historicité du mode de production capitaliste. A l'instar des modes de production antérieurs emportés par les convulsions de l'Histoire, le système capitaliste n'est pas aussi éternel. Le capitalisme est confronté à des limites intrinsèques. Il entre historiquement en crise car «à un certain stade de leur développement, les forces productives matérielles de la société entrent en contradiction avec les rapports de production existants, ou, ce qui n'en est que l'expression juridique, avec les rapports de propriété au sein desquels elles s'étaient mues jusqu'alors. De formes de développement des forces productives qu'ils étaient, ces rapports en deviennent des entraves. Alors s'ouvre une période de révolution sociale» (Contribution à une Critique de l'économie politique).

En outre, Marx démontre que le capitalisme produit son propre fossoyeur : le prolétariat, qui est à la fois la dernière classe exploitée de l'histoire. Exploité, opprimé, dépossédé de tout, le prolétariat est la classe sociale potentiellement révolutionnaire par la nature associée et solidaire de son travail. Classe qui, en s'unissant au-delà des frontières, est la seule force capable de renverser le capitalisme au niveau mondial pour établir une société sans classes et sans exploitation.

L'élaboration théorique réalisée par Marx demeure un outil d'analyse irremplaçable pour la compréhension de la société bourgeoise du XIXe siècle, mais également des deux siècles suivants. À notre époque de crise systémique du capitalisme, les découvertes théoriques de Marx doivent être à nouveau réappropriées par la classe ouvrière pour mener efficacement son combat contre le capitalisme dans une perspective de sa destruction.

Marx aura partagé le sort du prolétaire moderne. Il a mené une existence misérable, totalement précaire. Il a subi les persécutions, les calomnies, les condamnations, l'internement, l'exil.

A la veille de son cinquantième anniversaire, Marx écrit : « Un demi-siècle sur les épaules et toujours aussi pauvre ! » Dans une autre lettre il écrit : « Je dois poursuivre mon but envers et contre tout et ne pas laisser la société bourgeoise faire de moi une machine à faire de l'argent. » (Lettre de Marx à Weydemeyer le 1er février 1859).

Jusqu'à sa mort, Marx l'immigré, l'exilé de force, est demeuré fidèle à ses convictions.