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Action arabe commune: Dépasser les différences

par Houari Barti

«En dépit d'une réalité arabe marquée par des divergences et des déchirures au sein et entre Etats, nous nous dirigeons résolument, notamment sur le plan de nos sociétés civiles, vers une démarche de construction. La construction de la force. Si beaucoup de pays arabes sont individuellement forts, imaginons notre force collective si toutefois on arrive à dépasser nos différences et à créer des synergies ». C'est ce que la majorité des interventions ont essayé de faire valoir lors de la session de travail d'aujourd'hui, a indiqué, hier, à la presse, le docteur Mohcen Bouazizi, sociologue et chercheur au Centre arabe des études politiques à Tunis, qui a présidé cette 4ème session au menu du troisième jour des travaux du Forum de dialogue intergénérationnel pour le soutien de l'action commune arabe qui se tiennent à Oran depuis dimanche dernier et jusqu'au 15 septembre en cours. Ayant pour thème générique « la dimension populaire dans la réforme et le développement systémiques de l'action arabe commune », la session de travail d'hier a été animée par un panel d'experts composé de l'ancien ministre des Affaires étrangère égyptien, Nabil Fahmi, du directeur de l'Ecole nationale supérieure des sciences politiques (Algérie), professeur Sayadj Mustapha, de l'ancien directeur de l'administration au sein de la Ligue arabe (Liban), Mohamed Ali Al Djarouch, et du secrétaire général du Complexe de la langue arabe à l'émirat d'Al Chariqa (Algérie), Docteur Mohamed Safi El Mostaghanemi. Parmi les sous-thèmes proposés au débat à l'assistance : « Projet de réforme et de développement systémiques de l'action arabe commune : objectifs et bilan », « La place de la société civile dans le projet de réforme et de développement systémiques de l'action arabe commune », « Mécanismes réglementaires pour la participation de la société civile arabe dans l'action arabe commune » et enfin « Le développement de l'action culturelle arabe commune ». Le Pr Bouzidi a, dans une déclaration en marge des travaux de cette session, estimé que « l'Algérie se réveille enfin pour reconquérir son rôle historique de locomotive au sein du monde arabe.

Ceci est très important ». Il est temps, a-t-il ajouté, « de mettre un terme au discours pessimiste ambiant et laisser place à un discours constructif qui tend vers la quête des éléments qui font la force de notre monde arabe, mais surtout un discours qui émane, cette fois-ci, du bas vers le haut pour répondre aux aspirations des masses populaires ». Et de souligner que « lors de cette session, il a été également question de discuter des mécanismes à mettre en œuvre pour permettre une véritable participation des sociétés civiles arabes dans les questions d'intérêt commun.

La liberté de circulation des personnes entre pays arabes a été également parmi les points évoqués de manière très récurrente par les participants, avec la recommandation de favoriser davantage les échanges de toutes sortes, notamment économiques, culturels et commerciaux entre pays et populations de notre espace géographique. Mais plus particulièrement, favoriser de manière plus franche les échanges dans le domaine de la science et du savoir en général pour assurer le développement et le bien-être escomptés pour nos Etats et nos sociétés respectives », a-t-il révélé. Les participants ont également émis le vœu de créer à l'échelle du monde arabe un Observatoire arabe et un Parlement arabe qui donneraient plus d'espace à la jeunesse de la région en tant que force vive de proposition.