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Les usagers de la route n'en peuvent plus: La congestion automobile s'aggrave

par S. M.

La congestion du trafic auto mobile perdure à Oran et ses périphéries immédiates.

Après une brève accalmie durant les premiers jours du mois sacré, l'encombrement de la circulation est de retour dans les grands axes et les ronds-points de la ville ce qui pénalise les usagers de la route et provoque régulièrement des prises de bec entres des automobilistes à bout de nerfs.

A quelques semaines de la tenue des Jeux méditerranéen à Oran, aucune solution concrète n'a été envisagée par la direction des transports pour ce problème qui s'aggrave de jour en jour. Les autorités locales se contentent toujours des simples effets d'annonce sur une prochaine réactualisation du plan de circulation avant la tenue des prochains Jeux méditerranéens prévus en juin prochain, mais, selon plusieurs connaisseurs, la réactualisation du plan de circulation du Groupement d'Oran ne réglera aucunement le problème de la congestion du trafic automobile.

Le Groupement d'Oran a besoin en urgence de réaménagements routiers dans plusieurs points noirs et en particulier dans les grands ronds-points de la Pépinière, El Bahia, cité Djamel. Des députés de la wilaya d'Oran viennent de saisir le ministre des Travaux publics pour le lancement de chantiers « nécessaires » afin de fluidifier la circulation dans le groupement d'Oran.

Des études techniques et des solutions d'évitements ont été proposées au ministère des Travaux publics pour supprimer tous les grands ronds-points dans le Groupement d'Oran qui devront être remplacés par des ouvrages d'art (échangeurs, trémies...). Des engagements ont été données par ce département ministériel pour le lancement de certains chantiers urgents et en particulier à la sortie ouest de la ville pour la réalisation de deux bretelles pour relier la RN 2 au 4ème bd périphérique et un rond-point dans l'intersection entre la RN 2 et le chemin wilayal 91 menant à la forêt de M'sila. Le chantier des deux bretelles a été confié à une entreprise locale qui a lancé les travaux de terrassement pour la première bretelle reliant la RN 2 au 4ème bd périphérique et permettant notamment aux automobilistes en provenance de la région orientale de la ville de basculer dans l'autre sens pour rallier le pôle urbain Ahmed Zabana, mais le chantier est actuellement à l'arrêt en raison de contraintes «techniques».    

Deux autres projets pour fluidifier la circulation automobile dans cette zone et notamment pour faciliter l'accès au pôle urbain Ahmed Zabana sont aussi programmés par la direction des Travaux publics qui attend uniquement l'affectation d'un budget spécial pour lancer les travaux. Il s'agit de la réalisation d'un échangeur près de la sortie principale du pôle Ahmed Zabana pour permettre aux automobilistes de se rendre directement à Oran Ouest et à Misserghine sans passer par Aïn El Beida ou Es-Sénia ainsi qu'une trémie à la sortie sud de ce pôle urbain.

Les études de ces deux projets ont été finalisées depuis plusieurs mois et la seule entrave demeure le financement, précisent des sources bien informées qui paraissent toutefois optimistes quant à l'avenir de ces deux projets. Concernant la suppression des grands ronds-points du Groupement d'Oran, les députés de la wilaya ont obtenu seulement des promesses. La principale entrave aujourd'hui pour le lancement de ces chantiers est d'ordre budgétaire, précise-t-on. Pour revenir à l'encombrement de la circulation, la situation est hors de contrôle dans certains ronds-points où des flux de voitures qui viennent de nombreuses artères, s'y déversent à longueur de journée. Tous les bus, les poids lourds et les voitures qui circulent dans le tissu urbain de la ville échouent inévitablement dans ces points noirs. « On souffre quotidiennement de la congestion automobile.

La situation ne cesse de se dégrader », déplore cet usager de la route. Nombreux automobilistes se retrouvent quotidiennement coincés dans les grands axes routiers et notamment dans les ronds-points d'El Bahia, de la cité Djamel et au centre-ville. Des automobilistes pris au piège dans ces embouteillages doivent prendre leur mal en patience. Des embouteillages sont enregistrés sur la route du port, sur le bd Front de mer et dans de nombreuses intersections.

L'encombrement de la circulation atteint son paroxysme au centre-ville. Dans certaines rues de cette zone, les automobilistes sont piégés dans des obstructions totales que même les agents de la circulation n'arrivent plus à désembouteiller. Les ronds-points deviennent presque des entonnoirs pour des files interminables de voitures et de camions. Les automobilistes sont complètement déboussolés, pris dans un étau. Ils sont ainsi soumis aux angoisses des goulots d'étranglement inextricables.