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Nouvelle grille indiciaire: «L'augmentation ne se limite pas au seul salaire de base»

par R. N.

  La nouvelle grille indiciaire, mise en place depuis le 1er mars, permettra une augmentation «significative» des salaires qui «ne se limite pas au seul salaire de base» mais qui s'étend aux «primes et rémunérations mensuelles et non mensuelles», a indiqué Nacera Moussaoui, la directrice des systèmes de rémunération, à la direction générale du budget, à l'APS.

Mme Moussaoui a ajouté que l'augmentation du point indiciaire « a touché deux volets ». «Le premier concerne l'augmentation de la grille indiciaire des salaires, qui porte sur une augmentation verticale du point indiciaire le plus bas pour chaque catégorie et une augmentation horizontale liée à la hausse indiciaire des grades».

Le deuxième volet concerne «l'augmentation des primes et indemnités mensuelles et non mensuelles», au motif que ces primes et indemnités sont «calculées sur la base du salaire de base», dans un pourcentage qui «varie d'un secteur à l'autre (éducation, santé...)», soit de «pas moins de 65%». Donc l'augmentation touchera l'ensemble de ces primes et indemnités, a-t-elle ajouté.

Ainsi, explique Mme Moussaoui, en ajoutant 50 points au nombre d'indices dans le salaire de base et en augmentant les échelons jusqu'à 30 points, l'augmentation sera au total de 80 points multipliés par la valeur du point indiciaire qui est de 45 dinars algériens.

Ainsi, explique-t-elle, si par exemple l'augmentation est de 3.000 dinars dans le salaire de base, s'y ajoutera une augmentation totale de 65% du salaire, ce qui représente la valeur des primes et indemnités calculées en pourcentage du salaire de base.

En ce qui concerne les bases qui ont été prises en compte lors de la révision de la grille salariale, la responsable a déclaré que le système de rémunération dans la fonction publique «est basé sur le niveau de la base de qualification pour chaque catégorie», «car la gradation dans la catégorie entraîne une augmentation du salaire principal», dit-elle.

C'est pourquoi, «nous avons ajouté 50 points à chaque catégorie pour maintenir ces différences faites par le système compensatoire, mais les augmentations restent en général dirigées vers les salariés à faibles revenus pour augmenter leur pouvoir d'achat», ajoute la représentante du ministère des Finances.

A propos d'amélioration du pouvoir d'achat, l'intervenante a indiqué «qu'en plus de l'augmentation des salaires, il existe «d'autres facteurs», notamment la «création d'une allocation chômage», qui permet à «l'employé de la famille de bénéficier de l'augmentation du point indiciaire, c'est-à-dire du salaire, et du chômeur au sein de la même famille, de bénéficier de l'allocation chômage, qui est considérée comme une augmentation du pouvoir d'achat ».

Ainsi, l'augmentation des salaires, grâce aux deux volets que sont la hausse du point indiciaire et la baisse de l'impôt sur le revenu (IRG), elle «est en moyenne de 5.600 à 6.000 DA, et allant jusqu'à 10.000 DA dans certains cas», précise l'intervenante.

Quant à l'impact financier de ces augmentations, il est estimé à 220 milliards de DA annuellement, et sera rétroactif à compter du 1er mars 2022, précise Mme Moussaoui.

Moussaoui a expliqué que la réduction de l'IRG coûte annuellement au Trésor public 180 milliards de dinars, tandis que le relèvement du point indiciaire coûte 220 milliards DA, soit une augmentation annuelle des salaires de l'ordre de 400 milliards DA en 2022.

A cet égard, la responsable a indiqué que l'enveloppe budgétaire allouée à l'allocation chômage s'élève à 145 milliards de dinars annuellement, notant que ce chiffre est provisoire et susceptible d'augmenter en fonction du nombre de demandeurs de cette allocation.