Une chute de débit dans le réseau d'approvisionnement en eau potable signalée depuis plusieurs semaines à Oran Est pénalise lourdement les habitants des immeubles non équipés de pompes hydrauliques. Des immeubles de 9 étages ne sont pas approvisionnés régulièrement en eau depuis plus d'un mois durant cette saison de grande chaleur.

La pression de l'eau tombe souvent à un bar dans certaines cités à Oran Est. Les habitants des étages supérieurs restent les plus affectés par ces problèmes de pression. L'approvisionnement en eau dans ces immeubles se fait par système gravitaire en parapluie qui nécessite une pression importante dans les canalisations. L'eau doit en effet monter jusqu'à la citerne située tout en haut de l'immeuble avant de redescendre ensuite pour alimenter les appartements. Avec la chute de débit ressentie dernièrement dans le réseau AEP, les habitants des immeubles 9 étages ne sont presque plus approvisionnés en eau. Les habitants doivent aujourd'hui veiller à des heures tardives pour remplir leurs bassines. Les plages horaires appliquées dernièrement par la SEOR dans cette zone de la ville ont aggravé la situation des habitants de ces immeubles dépourvus de pompes hydrauliques. Ces plages horaires profitent exclusivement aux immeubles équipés des pompes. Les forts tirages de consommation durant la saison estivale ont ainsi sévèrement pénalisé les habitants des étages supérieurs.

Dans les deux cités 1.063 logements AADL et celle de 260 logements sociaux participatifs mitoyennes de l'établissement hospitalier universitaire (EHU) 1er Novembre (USTO), à titre d'exemple, les habitants ne sont alimentés que quelques heures entre 1h00 et 7h00 du matin un jour sur deux. « Nous exigeons une solution immédiate à ces perturbations fréquentes d'approvisionnement. Nous réclamons la remise en service de la bâche d'eau qui est hors service depuis plusieurs années.

Contrairement à la cité 937 logements (Cosider) qui est équipée de trois bâches d'eau, notre site qui regroupe près de 1.400 logements ne dispose d'aucune bâche d'eau. Nous revendiquons également la prolongation des plages horaires d'approvisionnement en eau pour permettre l'approvisionnement des immeubles non équipés de pompes », affirme un délégué des habitants.

Contacté à ce propos le chargé de communication de la société de l'eau et de l'assainissement de la wilaya d'Oran (SEOR) explique que cette chute de débit ressentie dans toute la zone orientale de la ville et ailleurs est une répercussion des deux coupures prolongées survenues au courant du mois d'août en cours à la station de dessalement d'El Mactaa et à la station de pompage de Hassi Ben Okba. Notre source a justifié cette situation par la baisse du niveau des stocks dans les réservoirs tout en promettant un retour à la normale dans les jours à venir après reconstitution des stocks épuisés. « Nous sommes en train de reconstituer les stocks épuisés dans les réservoirs et nous espérons un retour à la normale dès ce jeudi (26 août) », rassure notre source. Il est à noter que le réseau est dit gravitaire lorsque le point de départ est à une hauteur suffisante par rapport aux habitations pour pouvoir alimenter par simple utilisation de la pente les habitants sans l'installation de pompes de refoulement. Cette solution technique nécessite toutefois la construction d'un château d'eau ou réservoir surélevé et des stocks d'eau importants.