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Annexe régionale d'Oran de l'Office national des statistiques: Les travailleurs en grève illimitée

par D. B.

Les travailleurs de l'antenne régionale d'Oran de l'Office national des statistiques sont entrés en grève illimitée depuis le 15 février dernier pour revendiquer la satisfaction de leurs revendications socioprofessionnelles. Le recours à la grève a été décidé après la tenue d'un sit-in de protestation devant le siège de l'office il y a une dizaine de jours. A l'origine de cette action de protestation est le transbordement des travailleurs du ministère des Finances vers un autre ministère qui est le ministère de la Numérisation et des Statistiques.

Selon les représentants des travailleurs qui se sont déplacés hier au siège de notre rédaction, ce transfert coûtera une suppression sur le salaire des travailleurs de l'office qui y perdent pas moins de 20% sur leur salaire mensuel et 05% sur la prime de rendement trimestriel, ainsi que le retrait définitif de l'indemnité sur fond de rendement complémentaire (IFRC).

Selon MM. Messaouidi et Tandjaoui, tous deux travailleurs au niveau de l'office, les dernières évolutions qui ont touché l'ONS, notamment son passage sous la bannière du ministère du Numérique du fait du décret exécutif n°20-366 du 8 décembre dernier, sont à l'origine de la dégradation des conditions socioprofessionnelles des travailleurs qui voient leurs droits, dont les primes et indemnisations, acquis au cours de leurs années de carrière disparaître. « Cette question d'amélioration des salaires et des primes est une principale revendication des travailleurs. Elle est suivie par une demande d'attribution d'un statut particulier pour les travailleurs de l'office qui réclament aussi une résolution définitive de la question des promotions, du plan de carrière et l'accès aux postes supérieurs », indiquent nos interlocuteurs. En gros, les travailleurs exigent une amélioration générale des conditions de travail.

Les travailleurs ont tenu à signaler que cette grève n'est pas organisée par la section syndicale. C'est une action spontanée des travailleurs qui revendiquent leurs droits. Pour conclure, nos interlocuteurs ont tenu à réaffirmer la poursuite de leur mouvement jusqu'à satisfaction totale de leurs revendications.