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Oran :
Irrégularité de la collecte des ordures, défaillance de l'éclairage public: Les habitants de Douar Maroc dénoncent leur marginalisation
par Rachid Boutlelis ![]() A la faveur d'un impavide
mépris et d'une insolente passivité des uns et des autres, le faubourg
Commandant Ferradj, communément appelé Douar Maroc, situé au sein de la
municipalité d'Aïn El Turck, végète dans la désuétude la plus sordide. Cette
mythique banlieue, zone tampon, qui s'étend inexorablement sur la partie ouest
du chef-lieu et, représentant tout un pan de l'histoire de la contrée d'Aïn El
Turck, est cruellement confrontée, en cette période caniculaire, majorée avec
la crise sanitaire, à la dégradation du cadre de vie de sa population, qui va
crescendo au fil des jours. En effet, selon le constat établi sur les lieux par
Le Quotidien d'Oran, les amas d'ordures ménagères et autres détritus, qui
s'entassent pêle-mêle sur les trottoirs, résument les raisons de l'hideux, le
répugnant et le sordide enfanté par la flagrante irrégularité des camions de la
collecte. Ce piètre état de fait est directement à l'origine de l'odeur de
moisi, fade et écœurante, évoquant une lente décomposition, qui agresse
l'odorat du plus imperturbable de passage dans cette partie de ladite
municipalité. Des riverains abordés à ce propos ont confié avec un vif désappointement
que « les camions de la collecte des ordures ménagères, qui se font désirer,
comme le comportement jalousement folichon d'une jeune femme à l'égard de son
prétendant, additionné à l'absence de l'éclairage, a plongé notre faubourg, qui
est le plus vieux de la municipalité d'Aïn El Turck, dans un abject morbide ».
Dans l'obscurité ambiante et puante, qui prévaut en ces lieux et ayant favorisé
l'installation d'un climat d'insécurité, chiens et chats effarouchés par
l'impressionnante morphologie des rats, se disputent rageusement la pitance
autour des immondices, putrides et gluantes, qui coulent comme le pus d'un
drain sur les trottoirs et les chaussées Nos interlocuteurs ont affirmé avoir
vainement saisi, à plusieurs reprises, par le biais de requêtes, les
responsables concernés pour tenter d'attirer leur attention sur ce cette
situation de pourrissement, au sens concret du terme, qui perdure de surcroît
en ces temps de pandémie de Covid-19. « Vraisemblablement, on s'en carne
l'oignon de ce que nous endurons, plus gravement encore durant la crise
sanitaire. C'est inconcevable, inadmissible et absurde » se sont indignés nos
interlocuteurs avec un ton laborieusement sarcastique, avant de renchérir « il
est impératif de procéder au nettoyage des écuries d'Augias afin de tenter
d'améliorer un tant soit peu notre cadre de vie ». Les riverains de ce faubourg
ont décidé, bon gré mal gré, en attendant, soulignent-ils « un hypothétique
réveil du farniente des uns et des autres », d'entreprendre une énième opération
de volontariat pour tenter d'embellir ce prestigieux faubourg. « C'est surtout
pour tenter de procurer le bien-être à la population » ont-ils ajouté avec une
pointe de dépit non dissimulée. Toujours est-il que face à cette situation
indésirable, qui tend à perdurer, nos interlocuteurs ont confié, que « nous
nous réservons le droit de saisir le wali, si les responsables locaux
persistent dans leur passivité et dans la marginalisation de notre prestigieux
lieu de résidence ».
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