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![]() ![]() ![]() ![]() C'est avec satisfaction que
le porte-parole de la présidence de la République a annoncé, hier, que la
situation sanitaire affiche des indicateurs positifs. Et c'est sur un ton ferme
qu'il a affirmé que la liberté de la presse doit s'imposer trois limites.
«L'Etat de droit est en construction, il y a des habitudes et pratiques de certains qui ne correspondent pas à la vision du président de la Nouvelle Algérie et dont l'un de ses principes est l'encouragement total de la liberté de la presse», a dit Mohand Oussaïd Belaïd. Il estime qu'il n'y a pas un pays dans la région qui a autant de journaux, de sites électroniques, de médias télévisuels. «Les limites à ne pas franchir» ont étayé sa réponse sur l'emprisonnement ces derniers temps de journalistes, la fermeture de journaux et radios électroniques et les pressions sur la publicité. «Vous n'avez qu'à voir ce qu'ils écrivent, le président de la République encourage la liberté de la presse (...), mais cette liberté doit s'imposer trois limites, le respect de la loi sur l'information qui n'est pas nouvelle (2012), l'éthique et enfin la déontologie». Belaïd souligne que «personne n'accepte l'insulte, c'est honteux pour un intellectuel de s'adresser à l'opinion publique de la sorte, l'insulte est l'arme des faibles». Et en évitant de faire la distinction entre l'écrit informatif, le commentaire, la chronique ou la libre opinion, il affirme que « celui qui transgresse l'une, les deux ou ces trois limites n'est plus considéré comme journaliste et devient un citoyen comme tout le monde ». A propos de l'ARAV (Agence de régulation de l'audiovisuel), il demandera «de ne pas la faire supporter ce qu'elle ne peut faire, elle n'a pas été active comme il se doit, et n'avait même pas de siège décent, aujourd'hui, elle a un nouveau président et un nouveau siège (...)». Il ne dira pas plus sur les nouvelles nominations au sein de l'ANP que «elles sont d'ordre naturel et s'inscrivent dans le cadre de la vision nouvelle du Président de la construction de l'Etat de droit et des institutions». «Lamamra, un diplomate compétent» Le porte-parole de la Présidence a précisé dans une réponse à une question sur Ramthane Lamamra que «ce n'est pas Si Lamamra qui a demandé à être nommé comme représentant onusien pour la Libye, mais c'est le secrétaire général de l'ONU qui lui en a fait la proposition». Il considère que « ce n'est pas Lamamra qui a échoué, mais c'est un échec du SG de l'ONU de n'avoir pas réussi à nommer un diplomate aussi compétent comme l'ont été Lakhdar Brahimi ou Mohamed Sahnoun qui ont été chargés de résoudre différents conflits ». C'est, dit-il, « un honneur pour nous que le secrétaire général ait choisi un Algérien ». Il explique que « son rejet par un des membres du Conseil de sécurité n'est pas pour son pays mais pour des considérations de systèmes qui n'ont pas intérêt à ce que la crise libyenne soit résolue ». Il avertit alors que « rien ne peut se faire en Libye sans l'accord de l'Algérie ou contre l'Algérie, on continuera à tenir notre rôle dans la résolution de ce conflit loin des marchandages (...), la Libye nous a aidés durant notre guerre de libération nationale (...)». Il a refusé, par ailleurs, de faire cas des campagnes médiatiques menées par certains pays «parce qu'ils veulent que l'Algérie soit absente et sa voix sourde». Interrogé sur les missions de la nouvelle entité chargée de la coopération internationale que dirige depuis lundi l'officier à la retraite Chafik Mesbah, Belaïd répond : «C'est une nouvelle dynamique de coopération dont les 12 missions ont une dimension interne et externe, entre autres, la formation d'Algériens à l'étranger et inversement, le suivi technique des projets initiés par l'Algérie pour aider les pays du voisinage, de la région, du Sahel africain». «Maîtrise de la crise sanitaire et indicateurs positifs» Enthousiaste, Belaïd l'a été hier à plus d'un titre. En notant en premier qu'«une plus grande maîtrise de la crise sanitaire a permis la baisse des cas contaminés dans toutes les wilayas, l'augmentation de ceux guéris à 1.099 et moins de 10 décès par jour». Résultats satisfaisants qui, dit-il, ont été enregistrés « grâce à Dieu et aussi aux importants efforts des personnels médicaux et autres représentants des divers secteurs qui interviennent dans cette lutte d'une manière directe ou indirecte ». Il a rappelé que « le président de la République suit heure par heure les évolutions de la prise en charge de cette crise ». Il a évoqué le pont aérien installé entre l'Algérie et la Chine « pour recevoir en un temps record les moyens de lutte et de prévention contre le Covid-19 ». Cependant, il a demandé aux citoyens « plus de discipline et de patience, en respectant scrupuleusement le confinement et ne pas baisser l'alerte notamment durant le mois de Ramadhan jusqu'à notre victoire totale contre cette crise ». La levée du confinement est du ressort, dit-il, des experts et de la commission scientifique, peut-être que les indicateurs continueront d'être positifs dans les prochaines semaines, mais il faut que le citoyen respecte le confinement et les règles de prévention, il en est responsable, la levée du confinement dépend de lui ». Au titre de la solidarité nationale, il a fait part de la collecte d'aides financières de près de 230 milliards de centimes et d'environ un million de dollars. « Juste après la crise sera créée, sous l'autorité du 1er ministre, une commission composée de représentants du Croissant-Rouge algérien et de la société civile. Au nom de la transparence, pour éviter toute polémique et empêcher d'agir ceux qui pêchent en eaux troubles, cette commission sera chargée d'élaborer des critères pour distribuer ces aides». «L'Algérie se construit avec une presse libre» Belaïd a indiqué, par ailleurs, que «dès que la crise sanitaire sera résolue, les agendas pour la construction de la Nouvelle Algérie seront abordés, en priorité celui de la révision de la Constitution ». Il affirme qu'« aucune date n'a été fixée par le président de la République pour remettre la copie officielle du projet aux différents acteurs du pays en vue d'en débattre parce qu'en ce moment, on est tous occupés par la crise sanitaire. Peut-être qu'après son dénouement et dès qu'on sentira que l'opinion publique est prête psychologiquement à en émettre un avis, on le fera ». La chute du prix du baril de pétrole ne lui fera pas dire grand-chose que « le dernier conseil des ministres a prévu des mesures de rattrapage dont la réduction de 30% de nos importations, on maîtrise cette crise ». Dans son propos d'ouverture, Belaïd a fait savoir que « le Président a dressé hier (lundi) une instruction à tous les départements ministériels et institutions de l'Etat pour mettre un terme aux formules comme « en application des directives du Président, sur instruction du Président et autres, il ne demande ni sacralisation ni allégeance (...) ». Belaïd termine sa conférence de presse par un « l'Algérie se construit avec une presse libre et transparente ». Il ne verra rien du désordre qui s'est produit lorsque les journalistes voulaient récupérer leurs cartes et leurs téléphones confisqués à l'entrée de la Présidence. Tous ont été confinés dans le hall du bâtiment officiel (avec porte fermée à un moment) pendant près d'une heure. «Nous devons scanner vos papiers d'identité, nous devons scanner... », disaient à tour de rôle les agents de la Garde républicaine. Au diable la distanciation sociale, tous se bousculaient pour pouvoir aller travailler et rentrer chez eux avant l'heure du confinement... |
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