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49ème vendredi de manifestation: La mobilisation se poursuit

par M. Aziza

Onze mois après le déclenchement de la «révolution pacifique» du 22 février dernier, la mobilisation pour le changement se poursuit. Des citoyens occupent chaque vendredi et mardi les espaces publics, pour s'exprimer publiquement sur des questions d'ordre politique et économique.

Hier encore, les manifestants sont sortis à travers plusieurs wilayas du pays, pour réclamer un changement profond du régime. Ils ont également marqué leur refus à l'exploitation du gaz de schiste. Et ce, en réponse aux déclarations du président de la République Abdelmadjid Tebboune, jugeant l'exploitation du gaz de schiste «nécessaire et indispensable pour le pays», lors d'une conférence de presse, avec des responsables de médias publics et privés, mercredi dernier au siège de la présidence.

Les manifestants sont descendus en ce 49ème vendredi consécutif, dans les rues d'Alger, scandant « Dites à Total d'exploiter le gaz de Schiste à Paris» ou «Le gaz de schiste se fera à Paris et non pas en Algérie». D'autres entonnaient «Total, le Sahara algérien n'est pas à vendre».

A noter que des campagnes contre l'exploitation du gaz de schiste ont été lancées sur les réseaux sociaux, ainsi qu'une pétition. Un manifestant a brandi une pancarte sur laquelle on pouvait lire: «Vous avez abandonné le projet Desertec qui est plus bénéfique à l'Algérie pour exploiter le gaz de Schiste qui est du point de vue hydrique et écologique un projet catastrophique».

A Noter que les manifestants ont été bloqués, au niveau de la rue Asselah Hocine, suite à l'alignement des fourgons de la police en travers de la route et interdits d'accéder aux trottoirs en raison de la présence massive des policiers. Mais juste après 15h, la police a cédé le passage aux manifestants, leur permettant de circuler librement.

Des manifestants ont réclamé la libération des détenus qui sont toujours en prison, en brandissant les portraits de Karim Tabou, Samir Belarbi, Fodil Boumala et les portraits des deux étudiants, Nour El Houda Oggadi et de Mohamed Amine Benalia, ainsi que d'autres.

Sur des pancartes on pouvait lire «Liberté pour les détenus avant toute négociation», «Les compétences populaires non partisanes sont celles qui doivent représenter le hirak» ou «les Pays Bas luttent contre l'avancée de la mer, ce pouvoir lutte contre l'avancement de son peuple !»