
Récemment
créées, sur décision de l'ex wali d'Oran, les 2 commissions de wilaya, chargées
de gérer l'épineux problème des créances détenues par SEOR et Sonelgaz auprès des communes et d'autres directions, sont à
pied d'œuvre.
Selon
des sources proches de la wilaya, les 2 commissions sillonnent les 26 communes
pour un 1er état des lieux. La 1re commission, dite de fonctionnement, s'atèle à étudier les consommations d'électricité, de gaz et
d'eau des différentes communes et autres secteurs d'activités et les créances
détenues par Sonelgaz et SEOR. La commission a aussi
pour mission d'étudier les litiges entre les différentes parties concernant ces
créances et éventuellement intervenir pour les régler. La 2ème commission, dite
d'équipements, de son côté entame l'étude des créances en matière d'équipements
des communes et des autres secteurs et proposera des solutions pour le
règlement des dettes, soit à travers un échéancier de paiement ou par l'octroi
d'aides pour le règlement de ces dettes, dans le cadre du budget de la wilaya. Sonelgaz détient plus de 400 millions de DA de créances
auprès des communes et autres secteurs. De son côté, SEOR est redevable de plus
de 400 millions de DA. Il y a lieu de signaler qu'outre les factures impayées,
les 2 sociétés sont confrontées à l'épineux problème des déperditions, à cause
des branchements et piquages illicites. Dans ce cadre des centaines de cas de
piquage illicite et de fraude ont été recensés, chaque année par les équipes de
contrôle de SEOR. Les piquages illicites ont toujours été pratiqués, mais en
nombre très réduit par des habitants de certaines localités non connectées au
réseau de distribution. Ce qui n'est, malheureusement plus le cas, puisque le
phénomène s'est étendu aux habitants des quartiers d'Oran. De son côté Sonelgaz, malgré tous ses efforts, est toujours confrontée
aux actes de piratage et d'agressions de ses ouvrages. Ainsi, les équipes
antifraudes vont cibler, tout d'abord les gros consommateurs, en particulier à
Oran-est, au centre-ville et à Oran-ouest. Il s'agit d'un groupe de techniciens
formés pour détecter tous types de fraude que ce soit sur compteurs ou par les
branchements directs sur réseau». Généralement, les branchements illicites
représentent plus de 25% de pertes sur le réseau et prolifèrent surtout dans
les quartiers périphériques de la ville où des pirates, sans scrupules, se sont
spécialisés dans le raccordement des bidonvilles moyennant rémunération
financière.