Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Blida: Coopération entre l'université et le CRSNG du Canada

par Tahar Mansour

Possédant des capacités agricoles très importantes, l'Algérie se doit de développer les nouvelles techniques afin de maximaliser le rendement et d'améliorer la qualité de ses produits afin de contribuer à la sécurité alimentaire.

Dans ce cadre, l'université Saad Dahleb de Blida vient de signer un important projet de coopération scientifique avec la Chaire de Recherche Industrielle dans les collèges du Conseil de Recherches en Sciences Naturelles et en Génie du Canada (CRSNG) dont le but est de contribuer à la sécurité alimentaire en Algérie par le développement de mycorhizes endémiques pour améliorer le rendement agricole par un amendement naturel du sol avec un produit innovant.

Il permettra à l'agriculture algérienne d'être moins dépendante des engrais minéraux (phosphates) tout en améliorant la production. «Ce projet de recherches d'une durée de 4 années permettra à l'Algérie de remplacer les engrais chimiques (pesticides et insecticides) qu'elle utilise pour son agriculture par un produit biologiques», a précisé le recteur de l'université Saad Dahleb, Pr Mohamed Bezzina, lors de son intervention. Il a rappelé que les engrais chimiques sont un danger pour la santé des citoyens, surtout s'ils sont utilisés de manière anarchique comme cela se fait dans plusieurs régions. Il continue en déclarant que cet esprit de partenariat dans le domaine scientifique devrait permettre à notre pays de profiter de l'expérience des Canadiens dans plusieurs domaines afin de développer son potentiel humain.

«Les Canadiens ont la technologie et nous avons la matière grise, c'est donc une complémentarité que nous allons utiliser pour développer des mycorhizes endémiques proprement algériens», a-t-il encore affirmé.

Quant à Merouane Aouijane, responsable du Centre de Recherches pour le Développement International, il précise : «qu'une fois que le mycorhize endémique produit en Algérie, il sera utilisé pour une grande partie de l'agriculture et sera testé par les agriculteurs sur des cultures spécifiques dans les trois microclimats caractérisant l'Algérie». Il continue en précisant que : «nous allons prouver qu'avec le mycorhize endémique, l'agriculteur algérien va diminuer les coûts tout en augmentant la production». Il ne manqua pas d'encourager le secteur privé à investir dans ce créneau et à s'engager dans la production de ce produit bio qui devrait, une fois le projet réalisé (dans quatre ans), être utilisé par plus de 5000 agriculteurs algériens à travers le territoire national. Enfin, nous apprenons que le projet est subventionné par le CRDI pour une somme de 700.000 dollars.