![]() ![]() ![]() ![]() L'alimentation en eau potable
est fortement perturbée depuis plusieurs mois dans le groupement urbain de
Tlemcen, Mansourah et Chetouane en raison des
coupures d'eau effectuées par l'Algérienne des eaux (ADE) pour la réparation
des fuites enregistrées dans les conduites principales de raccordement, situées
en aval de la station d'eau de dessalement de Tafsout
(Honaine) de 200.000 m³/j, qui alimentent les cinq
réservoirs RT1 (5.000 m³), RT2 (20.000 m³), Sekkak
(10.000 m³), BC1 BIS (5.000 m³) et le réservoir de LallaSetti
(30.000 m³). Ces pannes
qui impactent en permanence l'approvisionnement en eau des milliers de foyers
de la wilaya, constituent un vrai casse-tête pour l'Algérienne des Eaux, qui
est chargée de la gestion de la distribution d'eau dans les communes qui
longent le couloir de Tafsout ainsi que dans d'autres
localités récemment intégrées dans le système de réseaux d'eau de dessalement
de Tafsout. Ce transfert très coûteux pour le Trésor
public destiné initialement à renforcer le système de réseaux d'adduction pour
satisfaire l'alimentation en eau potable de la population de la wilaya de
Tlemcen s'est finalement avéré inefficace pour ne pas dire une vraie arnaque
dont la responsabilité devra être déterminée par les pouvoirs publics concernés
par ce secteur qui doivent dépêcher des inspecteurs pour tirer au clair cette
affaire. En effet, selon les informations en notre
possession, les conduites en acier de diamètres 1.200, 1.400 et DN 800 mm2 et
les installations des stations de pompage HSP1, HSP2, HSP3 et HSP4 du groupe
ETRHB-Haddad, mises en place en aval de la station de dessalement, sont non
conformes et comportent des malfaçons et des défaillances diverses, ce qui
provoque aujourd'hui ces pannes et fuites dues aux ruptures de ces équipements hydrauliques
et ce, contrairement à l'usine de dessalement qui fonctionne par le système
d'osmose inverse, réalisée par les Espagnols, qui, il faut le souligner, ont
réussi par leur savoir-faire et grâce aux diverses techniques utilisées sur le
terrain à ériger des structures de qualité dans le domaine marin (tour de prise
et cruche de captage), du génie civil (pont et puits de rupture d'eau), de la
construction (bâtiment de filtres, bâtiment de production, bâtiment
d'eau-produit, sous-station électrique) ainsi que des éléments de voierie
(puits divers et dalles de transition). Selon un responsable des
ressources en eau de la wilaya, cette situation compliquée s'ajoute à celle qui
existe au niveau de la station de dessalement de Souk Tleta
qui alimente le couloir ouest de la wilaya composé des communes de Béni-Boussaid, Sidi-Medjahed, Nédroma, Ghazaouet, Souani et Marsat Ben-Mhidi dont la population dépasse les 200 000 habitants. En
effet, cette méga-station sensée produire environ 200.000 m³/j, ne donne depuis
sa mise en service en avril 2011 que 30.000 m³/j de ses capacités réelles, ce
qui a engendré un déficit flagrant en alimentation d'AEP de ces habitants. Pour
pallier ces situations inattendues, les autorités locales ont mis en place un
programme d'urgence pour assurer l'approvisionnement en eau durant cet été de
ces communes et des communes desservies par la station de dessalement de Honaine. Un montant de 100 milliards de centimes a été
dégagé pour la création de nouveaux raccordements à partir des forages et puits
de Zouia et la remise en état des stations de pompage
pour la distribution de l'eau dans les communes du couloir ouest. Selon le
directeur des ressources en eau de la wilaya, Abdelkader Meksi,
il sera procédé ces jours-ci dans le cadre du programme d'urgence de l'été au
lancement de la nouvelle station de dessalement de Sidi-Abdellah (Ghazaouet) qui va permettre de s'en passer momentanément de
la station de dessalement de Souk Tleta en offrant
quelques 50.000 m³/j et pour assurer une fois tous les deux jours
l'approvisionnement des habitants. Selon la même source, la station de Souk Tleta sera fermée le 1er octobre prochain pour subir une
série d'opérations de réhabilitation et de maintenance de ses installations.
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