Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

Selon Guitouni: Une baisse de la production de pétrole n'est pas à écarter

par M. Aziza

Le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni, s'est montré rassurant, hier, en affirmant que le prix du baril de pétrole est stable actuellement. Les cours de l'or noir se situent entre 60 et 64 dollars depuis le début de cette année, a-t-il précisé, lors d'une conférence de presse tenue, en marge de la réunion extraordinaire de la Commission africaine de l'énergie nucléaire (AFICONE), au niveau du siège du Commissariat à l'énergie atomique (COMENA) à Alger.

Le ministre fera remarquer que de nombreux facteurs, notamment géopolitiques, peuvent contribuer à la détérioration des prix du pétrole comme les situations prévalant au Venezuela, en Libye et en Iran. Il rappellera tout de même que «depuis notre dernière décision de décembre 2018, les prix se stabilisent», précisant que «l'Opep est souveraine et pourrait décider d'une nouvelle coupe dans sa production». Mais il revient pour dire que «rien n'est tranché pour l'instant, une telle décision est tributaire des résultats de l'analyse du comportement du marché pétrolier au premier trimestre 2019, notamment par rapport au développement des industries qui connaissent actuellement un certain ralentissement». Selon Guitouni, la décision de baisser la production des pays de l'Opep sera tranchée lors de la prochaine réunion de l'organisation, prévue en avril prochain à Vienne, afin de soutenir les prix. Le ministre de l'Energie a, toutefois, écarté toute divergence entre les pays de l'Opep et les pays non Opep, précisant textuellement : « L'Opep va très bien, la coopération entre les pays de l'Opep et ceux non Opep va très bien. Il y a une cohésion totale, il y a convergence de points de vue notamment par rapport à la stabilité du marché». Sur la question du nucléaire, le ministre a affirmé, à l'ouverture des travaux de la réunion d'AFICONE, que l'Algérie a subi et continue de subir les affres et les conséquences catastrophiques sur sa population et sur l'environnement des essais nucléaires menés sur son territoire. Il poursuit que l'Algérie demeure convaincue que «l'élimination totale des armes nucléaires est l'unique garantie pour faire face aux dangers de ces armes de destruction massive». Le ministre a précisé, en outre, que l'Algérie a été parmi les Etats africains qui ont signé en avril 1996 et ratifié en février 1998 le Traité de Pelindaba (traité instituant une zone exempte d'armes nucléaires en Afrique). En soulignant que depuis, notre pays n'a cessé de déployer des efforts en vue de son entrée en vigueur en 2009, de la mise en place de l'AFICONE, ainsi que la mise en œuvre effective des programmes d'activité adoptés par les quatre conférences des Etats Parties. M. Guitouni a émis le souhait de voir l'ensemble des pays africains ratifier les trois protocoles du traité pour que l'autorité de cet instrument soit renforcée et son application effective dans toute sa dimension. En appelant, parallèlement, les partenaires de l'Algérie à s'engager aux côtés de l'Afrique et d'appuyer les efforts de l'AFICONE, dans le cadre de son plan stratégique, en vue de conforter la dynamique qu'elle a enclenchée dans le domaine du désarmement nucléaire et du développement technologique de l'énergie nucléaire à des fins pacifiques. Il a affirmé, par ailleurs, que l'Algérie s'est engagée dans le développement des applications pacifiques de l'énergie nucléaire. Notamment, dans les domaines de la santé, de l'agriculture, des ressources en eau, de la planification énergétique et autres.

En précisant que l'Algérie ambitionne de produire de l'électricité à partir du nucléaire pacifique. Rappelons-le, le projet de loi relative aux activités nucléaires, qui sera présenté devant l'Assemblée populaire nationale (APN) la semaine prochaine, a pour objet de définir le cadre législatif et réglementaire des activités liées à la recherche, la production et l'utilisation pacifique de l'énergie nucléaire dans le respect des obligations internationales auxquelles a souscrit l'Algérie.