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Le SG de l'OPEP et des leaders mondiaux invités

par G. O.

  Sonatrach a invité le secrétaire général de l'OPEP et des leaders mondiaux de l'industrie des hydrocarbures et des énergies renouvelables pour son premier sommet sur le «futur énergétique de l'Algérie» dont les mots-clés sont « diversification, innovation et investissement».

Le PDG de Sonatrach évoquera dans sa brève allocution d'ouverture la loi sur les hydrocarbures en cours de révision, qui, dit-il, «nous permettra de nous adapter aux profondes mutations que connaît notre pays». Il appellera à «accentuer nos efforts en matière de «diversification, d'innovation et d'investissement». Ould Kaddour voudrait que «cette rencontre devienne annuelle, régulière et incontournable». Nouredine Ait Laoussine, désigné comme président de la conférence, pense que «le marché pétrolier mondial a pris une meilleure tournure après l'effondrement des années 2014-2015(?), les indicateurs macroéconomiques se présentent donc sous de bons auspices, tant que l'OPEP veille sur la stabilité du marché». Il pointera cependant du doigt «les menaces géopolitiques(?), qui font que le marché est marqué par une volatilité extrême des cours».

Le PDG de la compagnie pétrolière française marquera son passage dans le panel sur «les stratégies globales des hydrocarbures» en rappelant que «Total est le partenaire le plus ancien de l'Algérie, on est présent ici depuis 1952(?)». Patrick Pouyanné estime que «le climat dans le pays a beaucoup changé(?), on peut faire mieux avec Sonatrach pour tirer le mieux du gaz liquéfié». Il fera quand même savoir que «on a su mettre de côté tous les conflits que nous avons avec Sonatrach, on a ouvert une nouvelle page». Tout en notant que «nous avons beaucoup de projets encore pour continuer à développer et à investir en Algérie», le PDG de Total a exprimé cependant son scepticisme à propos de l'exploitation des énergies non conventionnelles en soutenant que «on a encore beaucoup de choses à découvrir dans le conventionnel(?), alors que dans le non conventionnel -le gaz de schiste- on doit forer plusieurs puits, c'est donc très capitalistique». A propos du financement pour l'exploration en offshore, Pouyanné a déclaré que «nous sommes trois partenaires (Sonatrach, Total et ENI), il se fera à 50% (Sonatrach) et 25, 25 pour les deux, j'espère qu'on fera de belles découvertes». Il reste aussi quelque peu pessimiste en indiquant que «l'offshore en Algérie est compliqué parce que c'est très profond». Son estimation du coût moyen d'un forage en offshore «50 à 60 millions». Quant au prix du baril de pétrole, il estime qu' «il ne faut pas qu'il monte trop(?), l'Algérie a beaucoup contribué à la stabilité des prix». C'est d'ailleurs ce que pense le secrétaire général de l'OPEP qui fera un historique des hydrocarbures dans le monde et rendra hommage au président de la République et au ministre de l'Energie tout en rappelant «les effets positifs de l'accord d'Alger de 2016».

Le PDG de Respsol l'espagnole pense que «le pétrole et le gaz vont être là pour l'avenir, ce sont des secteurs catalyseurs pour la diversification». Il affirme ainsi que «le gaz, c'est une énergie du futur, une énergie de sauvegarde (contre l'émission de carbone)». Josu Jon Imaz a lui aussi noté que «nous avons investi en Algérie dans les meilleurs et les pires moments». Il est persuadé que «l'Algérie pourra exporter de l'électricité entre le Sud et le Nord». Le PDG de Cepsa dont les fonds sont émiratis dira de l'Algérie que «c'est un pays très important pour nous, nous menons des activités en amont depuis plus de 30 ans». Pedro Miro Roig a souligné au sujet de la sécurité énergétique européenne que «l'arrivée du gaz algérien en Europe ne s'est jamais arrêtée, c'est pour cela que la diversification, l'innovation et l'investissement sont très importants pour nous».

Dans l'après-midi d'hier, le PDG de Sonatrach a animé un point de presse pour préciser qu'«on espère que le 1er forage en offshore aura lieu le 1er semestre 2019, on doit revoir toutes les données que nous avons, commencer la campagne sismique 3D». Il rappellera que «l'extension du gazoduc au niveau d'El Aricha nous permettra d'augmenter nos capacités d'exportation vers l'Europe à 10 milliards de m3». Interrogé sur le traiding, Ould Kaddour a souligné que «c'est une des solutions pour laquelle nous avons engagé des négociations depuis un an avec plusieurs partenaires, nous avons 14 propositions avec de gros partenaires avec lesquels nous allons nous associer». Il estime cependant que «nous devons engager un processus d'analyse et d'évaluation(?), on le commencera le 1er semestre 2019, c'est un processus très complexe, même nos partenaires sont en train d'apprendre avec nous».

Aujourd'hui, 2ème et dernier jour du sommet de Sonatrach, les conférenciers se pencheront sur l'optimisation de la chapine des valeurs du gaz, l'amélioration de la performance opérationnelle dans le secteur aval et le gaz non conventionnel (la solution à la sécurité d'approvisionnement énergétique).