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Selon les
déclarations qui nous ont été faites jeudi par les responsables syndicaux UGTA
de l'unité de Benbadis (El-Haria)
de la Société nationale des tabacs et allumettes (SNTA), les 900 travailleurs
de l'unité sont décidés à s'opposer avec force au « bradage » de leur unité que
les dirigeants se préparent à céder au groupe algéro-émirati
de la société du même nom (STAEM) implantée dans la zone industrielle de Benbadis située dans la daïra de Aïn-Abid,
laquelle, comme chacun le sait, fabrique du tabac de marques étrangères. Pour protester contre cette
éventualité, l'ensemble des travailleurs de cette unité ont débrayé mercredi
pendant une heure en arrêtant tout travail au sein de leur unité de production.
« Parce que nous avons entendu des informations émanant de la direction
générale à Alger disant que les responsables de la SNTA se préparent à signer
un contrat de partenariat dont les unités de production de notre entreprise.
Ces unités sont au nombre de 6 au niveau du territoire national ». Aussi, ont
poursuivi nos interlocuteurs, « une réunion s'est déroulée dans la journée du
mardi à la direction générale en présence des sections syndicales des unités de
production et des représentants de la fédération de l'Agroalimentaire. Et les syndicalistes
ont demandé aux responsables administratifs de confirmer ou d'infirmer ces
informations. Et c'est là que nous nous sommes aperçus que la DG est
effectivement en train de préparer le dossier de cession des unités de
production de la SNTA au profit de STAEM».
Les travailleurs ne comprennent pas les tenants et les aboutissants de ce projet gouvernemental qui intervient au moment où la SNTA vient de faire de gros investissements en renouvelant son outil de production par l'achat de machines modernes, au moment où leur entreprise marche très bien et réalise de gros bénéfices. « Par exemple, affirment les responsables de la section syndicale, nous avons fait en 2017 des bénéfices hors impôts d'un montant de 3.900 milliards de centimes ». Parallèlement à leurs actions sur le terrain, les travailleurs de l'unité ont rédigé et envoyé une lettre ouverte au président de la République pour lui demander d'intervenir pour empêcher ce qu'ils considèrent comme un bradage d'un fleuron de l'industrie nationale car, ont-ils indiqué, la SNTA a été nationalisée en 1963, tout de suite après l'indépendance du pays. «Et vous pouvez nous croire, ont affirmé les syndicalistes, que le collectif des travailleurs et les syndicats sont tout à fait contre ce projet et ils sont mobilisés pour faire capoter ce projet ». |
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