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Les
intoxications alimentaires constituent un sérieux problème de santé publique
avec des impacts considérables sur le plan économique, surtout durant la saison
estivale où de grands taux de mortalité sont enregistrés. Durant les trois mois
de la saison estivale, près de 120 cas d'intoxication alimentaire ont été
enregistrés par la direction du commerce de la wilaya d'Oran. Parmi les
produits alimentaires qui sont à l'origine du plus grand nombre d'intoxications
enregistrées suite au non-respect des règles de conservation, de stockage et
d'hygiène, il y a les glaces et certains types de viandes et poissons, les œufs
ainsi que le lait et ses dérivés. Cependant, ces chiffres ne reflètent pas la
réalité, car les cas individuels sont généralement traités chez les médecins de
quartier. Certains même préfèrent acheter des médicaments sans consulter le
médecin.
En dépit des campagnes de sensibilisation et des actions de la direction du commerce, le spectre des intoxications alimentaires collectives plane toujours sur Oran. Selon les résultats d'une étude élaborée par le ministère du Commerce, 46 % des cas d'intoxication alimentaire sont relevés en milieu familial, à l'occasion des fêtes organisées dans les salles des fêtes. Autrement dit, celles-ci sont à l'origine de nombreux cas d'intoxication. Les risques d'intoxications alimentaires existent tout au long de l'année. Mais durant la période estivale, elles deviennent plus importantes, et sont dues généralement à la chaleur qui favorise le développement des microbes, à la consommation d'aliments non contrôlés par les estivants et aux repas collectifs que les personnes prennent lors des fêtes notamment les mariages. Le coût socio-sanitaire d'une prise en charge thérapeutique d'un seul malade pour toxi-infection alimentaire bénigne est près de 3 000 DA alors qu'un jour de réanimation d'un malade atteint de botulisme coûte près de 15.000 DA la journée. |
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