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Le melon et la pastèque cassent les prix: Un été sans trop de hausses

par Yazid Alilat

En dépit de la canicule, les prix des produits alimentaires frais, légumes et fruits, restent relativement abordables en ce début de mois d'août, même si des variations importantes existent entre les prix affichés dans les centres urbains et les zones rurales.

Car si les fruits, dont la profusion et la diversité ont fait baisser les prix, pour certains produits agricoles comme la tomate ou les aubergines, sinon la pomme de terre, il y a un certain air de spéculation qui ressort des prix affichés dans les marchés des grands centres urbains. La tomate, cédée en moyenne entre 35-40 dinars, voire même 50 DA/kg, est pourtant vendue dans les marchés de gros à moins de 25 DA/kg et sur pied à moins de 15 DA/kg. Même chose pour les autres produits agricoles fortement consommés en cette période estivale, comme la pomme de terre qui est vendue entre 40 et 50 DA/kg, tout comme les aubergines, la laitue, les carottes et les courgettes, à des prix moyens de 60-70 DA/kg, alors que c'est la haute saison pour ces spéculations agricoles. Même chose pour les haricots rouges et blancs, cédés en moyenne entre 140-180 DA/kg pour la première, et plus de 250 DA/kg parfois pour la seconde variété.

Bref, les prix des produits agricoles frais restent relativement stables mais orientés à la hausse, entre mai-juillet et début août, car la saison coïncide avec la période des récoltes de différentes spéculations agricoles, dont la tomate, les courgettes, les aubergines, les haricots, les poivrons verts ou rouges et les différentes qualités de laitues. Par contre, les viandes restent au même niveau, entre 1200-1400 D/kg pour l'ovine, et 1400 DA/kg en moyenne pour la viande bovine, alors que le poulet est en moyenne à 250 DA/kg, et la viande de dinde entre 660 à 700 DA/kg en moyenne. Pour le poisson, la sardine joue au yo-yo, entre 350 et 500 DA/kg, alors que les autres variétés sont à plus de 600 DA/kg, comme le mulet, l'oblade, la saupe ou le St-Antoine, alors que les variétés dites nobles, comme la dorade, le sar, le rouget ou le bar (loup), même d'élevage, sont à plus de 1000 DA/kg. La crevette, elle est vendue au-delà des limites du raisonnable, à plus de 1600 DA/kg la chevrette grise, et plus de 2500 DA/kg pour la royale de 11cm.

Par contre, les prix des fruits de saison (raisin pêche, poire, nectarine, melon et pastèques) sont au plus bas, avec l'arrivée sur le marché de l'ensemble des spéculations fruitières, y compris la figue de barbarie, vendue à plus de 100 DA/kg le sachet d'une dizaine de fruits. La pastèque est à 25 DA/kg, le melon un peu plus entre 40 et 45 DA./kg, alors que les raisins, dont le gros noir est à 150 DA/kg. En moyenne, tous les fruits de saison sont à moins de 200 DA/kg sur les marchés du centre, notamment dans l'Algérois. Une tendance au rafraîchissement de la mercuriale, après les fortes hausses du printemps. Mais, en général, l'indice des prix de saison reste en hausse, selon l'Office national des statistiques (ONS), qui a établi pour le mois de juin un taux d'inflation de 6,5%, en nette progression par rapport à la même période en 2016. Quant à la variation mensuelle des prix à la consommation, qui est l'indice des prix de juin 2017 par rapport à ceux de mai 2017, elle a augmenté de 0,3%. Mais, en terme de variation mensuelle par catégorie de produits, les prix des biens alimentaires ont affiché une hausse modérée de 0,2% en juin par rapport à mai 2017, résultant notamment, selon l'ONS, de la hausse des prix des produits agricoles frais (+0,25%) et des produits alimentaires industriels (+0,23%). La tendance positive observée pour les prix des produits agricoles frais est due, d'une part, au relèvement des prix de certains produits, notamment la viande blanche (+9,1%) et les légumes frais (+2,5%).

Pour autant, il a été observé, en termes de variation annuelle des prix, que comparativement à juin 2016, des baisses ont concerné les légumes frais (-13%), les fruits frais (-5,12%) et les viandes et abats de mouton (-0,72%).