
Dans
un communiqué diffusé hier à l'issue de son université d'été tenue les 26, 27
et 28 juillet écoulé à Jijel, le Syndicat autonome des travailleurs de
l'Education et de la Formation (SATEF) a réitéré son engagement au sein de
l'intersyndicale qu'il qualifie de cadre unificateur dédié à la défense des
droits des travailleurs du secteur. Il appelle aussi les différentes parties
prenantes à conjuguer leurs efforts pour mettre sur pied la Confédération
autonome des syndicats de la fonction publique, comme front uni et fort à même
de faire face aux futurs défis. Le syndicat n'a pas omis, par ailleurs,
d'exprimer son «étonnement» en réaction au discours du gouvernement sur la
question du dialogue social avec les syndicats autonomes, qui, selon lui,
continue comme les gouvernements qui l'ont précédé, à ignorer les syndicats
autonomes, en les laissant à l'écart des discussions prévues dans le cadre de
la tripartie. Le SATEF a, par ailleurs, réitéré sa revendication relative à
l'abrogation de la nouvelle loi sur la retraite, en invitant la tutelle à revoir
sa politique salariale et en veillant à préserver le pouvoir d'achat des
travailleurs et leur dignité. Le syndicat demande également l'élargissement des
consultations sur le nouveau code du travail à l'ensemble des partenaires en
ouvrant avec eux un débat sérieux, vu l'importance et la sensibilité du sujet.
Le SATEF ne manque pas, en outre, de critiquer la manière avec laquelle sont
gérées les œuvres sociales du secteur de l'éducation en interpellant le
ministère sur ce qui est qualifié de «manque de transparence» dans la gestion
des commissions nationale et de wilaya.
Sur
le plan purement pédagogique, cinq recommandations majeures ont été formulées
par le Syndicat autonome des travailleurs de l'Education et de la Formation
(SATEF) en vue de booster le secteur de l'éducation. Selon le communiqué, les
syndicalistes du SATEF ont tout d'abord mis l'accent sur «la nécessité de
concevoir des méthodes d'enseignement en phase avec les mutations sociales que
connaît le pays et en adéquation avec les progrès enregistrés dans le domaine à
l'échelle locale et internationale». Le SATEF préconise dans ce même ordre
d'idées «d'éviter le recours aux méthodes archaïques en privilégiant des
méthodes favorisant la réflexion et l'esprit d'analyse et de créativité» chez
l'apprenant. Deuxième impératif auquel appelle le SATEF est celui de «faire
sortir l'école algérienne des querelles idéologiques et politiques»,
lesquelles, est-il estimé, «ne font qu'entraver la bonne marche des réformes».
Des réformes, est-il souligné, dont «l'accompagnement doit se faire avec des
compétences nationales à l'expérience avérée». Il est également recommandé de
prévoir des «mécanismes efficaces pour appliquer au mieux ces programmes
d'enseignement et en réduire ainsi les écarts entre leurs aspects théoriques et
pratiques». La dimension identitaire avec toutes ses composantes doit également
être renforcée, préconise le SATEF, dans les nouveaux programmes proposés par
la tutelle, avec comme point nodal, «la promotion de la culture et de la langue
amazighes». Il est à noter, par ailleurs, qu'à l'occasion de cette université
d'été organisée par le SATEF, plusieurs thématiques ont été proposées au débat
et à la réflexion, parmi lesquelles la question des réformes et la
problématique de l'identité de l'école algérienne, la question de la charge des
programmes et leurs incidences sur le rendement pédagogique, et enfin la
question de l'ergonomie et du milieu scolaires et leur rapport à l'efficacité
pédagogique. Le Syndicat autonome des travailleurs de l'Education et de la
Formation (SATEF) a enfin mis à profit l'occasion de cette rencontre pour tenir
son assemblée générale ordinaire et adopter à l'unanimité le règlement
intérieur du syndicat qui a été actualisé conformément aux amendements opérés
par la loi organique à l'issue du 5e congrès du syndicat.