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Eradication des étals des viandes provenant de l'abattage clandestin: Les opérations butent sur la réalité du terrain

par Rachid Boutlélis

En dépit d'une opération, ayant ciblé les étals informels, versés dans la vente de la viande bovine et la volaille provenant de l'abattage clandestin, menée quelques jours auparavant, dans le marché des fruits et légumes de la municipalité d'Aïn El Turck, par les agents des services concernés de l'APC, en collaboration avec les éléments de la police de la protection de l'urbanisme et de l'environnement, PUPE, de la Sûreté de daïra, cette activité illicite continue toujours à être pratiquée par les contrevenants. L'initiative est de tenter d'éradiquer cette transgression qui semble être devenue courante dans ledit marché avec tous les dangers, qui en découlent sur la santé du consommateur. Il importe de noter dans ce registre, que moins d'un mois, auparavant, les éléments de la brigade PUPE ont opéré à la saisie d'une quantité estimée à près de 2 quintaux, (1,92 q) de viande de volaille, provenant de l'abattage clandestin, qui était entreposée dans un hangar, situé à l'intérieur du marché en question. Le propriétaire du local a été interpellé pour être entendu par les enquêteurs de la police PUPE.

Notons que la veille de cette saisie, une opération de démantèlement des étals proposant la vente de la viande provenant de l'abattage clandestin, a été menée par les brigades mixtes (police/APC). Des marchandises ont été saisies, lors de cette opération, qui a permis de libérer des espaces, dans ce marché, devenu top exigu, décrié par les riverains. Cependant les contrevenants sont revenus sur les lieux, quelques heures, seulement, après cette opération. Notons, aussi, que ce marché devait être évacué au lendemain de la distribution des box, situés dans le marché de proximité, sis dans le quartier ?Nakhil', en plein cœur de ladite commune, qui se trouve, soulignons-le, dans un état de dégradation très avancée. Toujours est-il qu'à l'approche de la saison estivale, le commerce informel commence, insidieusement, à se réinstaller dans différentes zones, essaimées à travers les quatre communes que compte la daïra d'Aïn El Turck. Cette infraction qui prend une ampleur démesurée, en cette période de l'année, dans cette région côtière, synonyme d'un début d'affluence de vacanciers, confronte la circulation piétonnière à de moult désagréments et suscite souvent le courroux des automobilistes. Le squat des trottoirs par des tréteaux de fortune et les extensions illicites, débordant, assez souvent, sur la voie publique, figurent parmi les principales transgressions, qui, ironie du sort, n'agressent désormais plus le regard du badaud. Ce triste constat, un leitmotiv refait son apparition, à la veille de chaque saison estivale, dans cette contrée. Les normes élémentaires sont allégrement piétinées par l'insouciance des uns, additionnée au mélange d'indifférence et de complaisance manifeste des autres. « Cela a, grandement, contribué à l'enlaidissement des paysages des boulevards de notre municipalité, qui était jadis un lieu agréable où s'épanouit la badauderie », a fait remarquer au ?Quotidien d'Oran' un vieux riverain, demeurant à proximité de l'esplanade du 20 Août 1954, sise en plein cœur dudit chef-lieu. Ces impacts négatifs sont, durement, alimentés par cette infraction, orchestrée par une multitude de commerçants activant dans l'illégalité et enlaidissent, au plus haut point, les paysages des rues, des boulevards et des places publiques. Notons, encore, selon le constat établi sur le terrain, que cet indésirable état de fait a, malheureusement, encouragé certains gérants d'établissements de commerce à imiter ces revendeurs à la sauvette et ce, en accaparant des espaces et/ou en squattant les trottoirs, n'hésitant pas à laisser déborder leurs marchandises sur la chaussée. Il est utile de noter, qu'après s'être, quelque peu, éclipsé à la faveur des opérations initiées par le gouvernement, l'informel semble avoir tendance à ressusciter de ses cendres pour se réinstaller dans les paysages de ces municipalités côtières et ce, en charriant d'innombrables désagréments qui polluent l'environnement et détériorent le cadre de vie, dans cette partie de la wilaya vers laquelle convergent, chaque été, des millions d'estivants.