
L'association «Wafa»
de parents d'enfants autistes a organisé hier au niveau du palais de la culture
Al Khalifa un séminaire national sur «Le rôle du mouvement associatif dans la
prise en charge des personnes handicapées», avec la participation de
représentants de huit wilayas, pour le lancement du projet du centre d'aide à
l'emploi des personnes handicapées de la wilaya de Constantine.
Selon la présidente de l'association, B. Boufama, huit associations venant d'autant de wilayas,
choisies parmi celles dont les projets ont prouvé leur réussite, présenteront
chacune son expérience et la débattront avec l'assistance. La rencontre,
explique-t-elle, a pour objectif la coordination des efforts pour une meilleure
prise en charge des jeunes handicapés après l'âge de 18 ans et à leur sortie
des centres de l'Action sociale. Et de poursuivre pour ce qui concerne le
projet de son association, le centre d'aide au travail, il est financé par
l'Union européenne et consiste en la création de deux ateliers d'initiation à
l'informatique, pour le 1er, et d'apprentissage de la pâtisserie traditionnelle,
pour le second. Ces ateliers sont destinés aux jeunes inadaptés mentaux, qui
ont été auparavant pensionnaires des centres de l'Action sociale (DAS), mais
qui doivent les quitter et qui ne savent pas où aller ni quoi faire,
dira-t-elle. L'association «Wafa», qui s'occupe de
l'autisme, a pris sur elle et cela sur la forte demande des parents des
concernés de s'occuper aussi des déficients mentaux. Et d'ajouter que du moment
qu'ils ont dépassé l'âge de séjour dans les centres de la DAS, «nous nous proposons
de prendre en charge 40 d'entre eux dans notre centre, en leur dispensant une
formation qui les aidera à mieux s'insérer dans la société». Le financement de
l'UE est de près de six millions de dinars, servant au recrutement des agents,
le loyer du local, etc., «ce qui nous permettra de nous consacrer qu'à la
formation». Et notre interlocutrice parlera également de la prise en charge des
autistes et inadaptés mentaux, vocation première de son association, qui active
depuis 2014. «L'agrément, nous l'avons eu au mois de février dernier et la DAS,
pour sa part, nous a octroyé une école primaire, située à la rue de Roumanie,
avec la condition que l'on puise aussi des listes d'attente d'enfants de leurs
centres pédagogiques. Ce qui fait que l'un dans l'autre, nous avons
actuellement 170 enfants, entre autistes et inadaptés mentaux, dont les âges
vont de 6 à 18 ans que nous gardons de 9h jusqu'à 15h, avec la dispense des
mêmes programmes des centres de la DAS».