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Constantine - Rush sur les postes à la veille de l'Aïd El Fitr

par A. E. A.

A une semaine de l'Aïd El Fitr, les bureaux de poste commencent à connaître une forte affluence des usagers qui viennent pour retirer leurs virements et économies, à l'effet de parer aux dépenses et autres nécessités de cette fête.

Hier, il y avait, en effet, foule au niveau des postes et surtout à la recette principale et à la recette du Coudiat, où c'était l'affluence des grands jours caractérisés par de longues chaînes avec des altercations et où retirer son argent est synonyme souvent de parcours du combattant pour les titulaires de CCP. Selon un père de famille, « cela fait une demi-heure que j'attends que cela soit mon tour pour retirer presque toutes mes économies ». Une femme affirme que pour ce qui la concerne, elle est là à attendre son tour depuis pas moins d'une heure et demie. Et d'expliquer que c'est pour faire face aux dépenses de l'Aïd, et ce, après avoir été saignée durant la quasi-totalité du mois de Ramadhan. Questionné sur ce début de rush des clients, le directeur du bureau de poste du Coudiat, Abdelhak Maghlaoui, dira que le mode de fonctionnement continue de 8 h à 17 h pour les grandes postes et de 9 h à 15 h pour les petites, ajouté à la programmation de l'ouverture durant la nuit de quatre grandes postes depuis le début du mois de carême, à savoir la recette principale plus les postes du Coudiat, de Daksi et de Ali Mendjeli, nous permet de maîtriser la situation. Il est toutefois vrai qu'il y a cohue, mais elle s'explique souvent par le comportement des usagers eux-mêmes, qui retirent leurs tickets et ressortent juste après pour faire d'autres courses, pensant avoir le temps de les effectuer avant que leur tour ne vienne. Alors que s'ils étaient restés, ils n'auraient pas passé autant de temps à attendre et auraient retiré leur argent plus tôt, profitant de la sortie d'autres usagers qui ont eu la même idée de s'absenter et de revenir. Et d'estimer que le problème de liquidité ne se pose pas, car on est alimenté régulièrement et surtout si l'on sait, ajoutera-t-il, que les virements des grands clients, à l'instar des moudjahidine, de l'université, de la protection civile, de la police, des APC, enseignants et des retraités, tomberont après l'Aïd.