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Commerce: Hausse des prix à une semaine du ramadhan

par Yazid Alilat

A une semaine de ramadhan, les prix commencent à fluctuer pour les principaux produits de consommation. Les produits maraîchers, les viandes et les fruits secs enregistrent une légère hausse sur les marchés de détails et de gros, avec une augmentation particulière pour les produits importés. Hier samedi, les prix des produits agricoles dans les principales villes du pays étaient orientés vers la hausse, en particulier pour la tomate (70-80 DA/kg), la courgette (60-80 DA/kg) ou la pomme de terre (35-45 DA/kg). La laitue, dont c'est la pleine saison est à 50-70 DA/kg, alors que les petits pois frais, le haricot vert sont vendus au détail entre 120 et 140 DA/kg, alors que le haricot rouge est à 200 DA/kg. Pour les viandes, le poulet reste bien scotché, en dépit de l'approche de l'été et la baisse des cours, à une moyenne de 280DA/kg vidé, la viande bovine est à 1400 DA le kg ainsi que l'ovine vendue parfois jusqu'à 1500 DA/kg.

La moyenne des prix des principaux produits agricoles largement consommés devrait rester stable. Ramadhan de cette année coïncidera avec l'arrivée sur le marché de produits frais, ainsi qu'une profusion de fruits dont l'abricot, les prunes, la pastèque, le melon ou les pêches et autres brugnons. Les prix des fruits restent pour le moment en équilibre entre 100 DA et 140DA/kg pour les abricots et les pêches et brugnons, les nèfles, la pastèque et le melon sont hors normes avec respectivement entre 50 et 70 DA/kg et jusqu'à 180 DA/kg. Mais bien au-delà des 240 DA/kg pour les oranges et au-delà des 360 DA/kg pour les pommes.

Des prix en fait alignés sur la parité du dinar par rapport aux principales devises pour les fruits importés, dont les fruits secs qui ont vu leur marge augmenter. Des prix qui devraient être majorés d'au moins 10% dans les prochains jours. Mais la tendance globale des prix des principaux produits reste dans la moyenne saisonnière, même si le taux d'inflation a encore augmenté au mois d'avril dernier, selon l'Office national des statistiques (ONS).

Au mois d'avril dernier, l'indice brut des prix à la consommation a enregistré une hausse de près de 1% par rapport au mois précédent, alors qu'en avril 2015, il y avait une baisse de 0,3% (avril 2015 par rapport à mars 2015), explique l'ONS dans son dernier bulletin. « Cette évolution positive, moins importante que celle observée le mois précédent (+1,9% en mars 2016) est le fait, essentiellement, des biens alimentaires qui marquent une croissance de 1,7% », souligne encore l'ONS ; « les prix des produits agricoles frais se caractérisent par un relèvement de 3,5%, dû particulièrement à l'augmentation des prix des fruits et légumes (respectivement +10,4% et +9,4%) et de la pomme de terre (+18,9%) ». Ainsi, corrigé des variations saisonnières, l'indice des prix à la consommation a connu une hausse de 0,9% au mois d'avril 2016 par rapport au mois précédent. En outre, selon l'ONS, au mois d'avril 2016, par rapport au même mois de l'année 2015, « la croissance des prix à la consommation est de 6,7% », soit un rythme d'inflation annuel de +4,8%. L'inflation a été le fait d'une hausse des prix des biens alimentaires de 1,7% en avril 2016 par rapport au mois écoulé, qui a connu une évolution légèrement supérieure, soit +2,0%, ajoute l'Office. « Les produits agricoles frais ont enregistré une augmentation de 3,5%, induite par la hausse des prix des fruits et légumes (respectivement +10,4% et +9,4%) et de la pomme de terre (+18,9%)». Des niveaux de prix qui devraient impacter la mercuriale au moins la première semaine de ramadhan, avec la traditionnelle poussée de fièvre pour certains produits agricoles frais, dont la tomate, la courgette et la laitue. D'ici là, les ménages ont déjà entamé leurs emplettes en particulier pour ces deux produits, touchés chaque ramadhan par une surchauffe des prix soudaine, mais également pour les fruits secs dont la plupart sont importés, comme les raisins secs, les pruneaux, les abricots séchés, les amandes, et autres produits pour la confection des traditionnelles « sucreries et gâteaux » spécifiques à ce mois sacré. Les longues chaînes à l'entrée des grandes surfaces, les parkings complets des quelques hypermarchés d'Alger attestent que le ?'top» a été donné pour les grands achats de ramadhan, que les hypermarchés et grandes surfaces n'accompagnent pas de campagnes de promotion, du fait de l'absence d'une culture de marketing.