Envoyer à un ami | Version à imprimer | Version en PDF

«Kamar ou le temps abrégé», une œuvre pour la postérité : Quand Bouziane Benachour raconte le drame d'un GLD

par Bouhassoune Lahouari

« Kamar ou le temps abrégé» est le dernier roman que l'écrivain journaliste, Bouziane Benachour, a présenté, samedi dernier, à son public, venu en nombre assister à sa dédicace dans la salle du Centre culturel de l'APC d'Oran. Paru aux Editions ANEP, l'ouvrage se veut une histoire inspirée d'un vécu dans une région du pays, d'un GLD (groupe de légitime défense) déclamant dans un poème son amour à sa dulcinée, laquelle on lui refusa sa main, à maintes reprises. Le destin a voulu qu'elle soit assassinée après que sa famille a fini par la lui accorder?

L'auteur dramaturge, Bouziane Benachour, dans son propre style, a su accrocher ses lecteurs en transformant cette histoire véridique, en un « roman-témoignage » de la décennie noire lors de laquelle la fiancée du GLD fut assassinée.

Dans son allocution, lors de la vente-dédicae, le maire d'Oran, M. Boukhatem a tenu à souligner que cet espace, c'est-à-dire la salle du Centre culturel de l'APC est ouvert aux créateurs littéraires et artistiques de la ville d'Oran, afin de promouvoir leurs œuvres auprès du public oranais « avide de ce genre de manifestation ». Quant à M. Tahri Djillali, ex sous-directeur du contentieux de la CNAS d'Oran et actuel membre de l'Autorité de régulation de l'audio visuel (ARAV), celui-ci a retracé, dans une longue déclaration, le parcours du romancier depuis son plus jeune âge, à ce jour. Plusieurs personnalités du monde de la Culture, du Sport et des universitaires ont assisté à la séance de la présentation de l'ouvrage « Kamar ou le temps abrégé » qui traduit le drame des Algériens, dans les années 1990 où « la dulcinée du GLD, nommée Saber, dans le roman, fut assassinée par la horde terroriste ». Les débats ont porté surtout sur l'utilité et la nécessité d'adapter cette œuvre pour le cinéma afin de laisser matière, pour la postérité, à l'écriture de l'histoire. En effet, « la génération future est dans son droit légitime de connaître les événements de la décennie sanglante qui a plongé le pays dans l'horreur. C'est un devoir de mémoire », tenaient à faire remarquer les intervenants.