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51, rue Sahli Houari (Hippodrome) : 14 familles sous la menace d'un effondrement

par J. B.

Les cris de détresse des familles occupant des immeubles menaçant ruine affluent de partout. C'est le cas notamment des familles demeurant au 51, rue Sahli Houari dans le quartier de l'hippodrome. Il s'agit de 14 familles confrontées quotidiennement au risque d'effondrement de leur bâtisse. Hier, l'effondrement d'une partie de la terrasse a créé une panique indescriptible au sein des occupants de l'immeuble qui n'ont eu d'autres recours que de sortir à la rue. Des murs lézardés, des plafonds qui risquent de tomber à n'importe quel moment, un trou béant dans le hall d'entrée, sans parler des infiltrations des eaux de pluie durant cette saison hivernale. Ces familles demeurant à cette adresse depuis plus de quatre décennies voient l'état de leur immeuble se détériorer chaque fois un peu plus, au risque de le voir carrément s'effondrer sur leurs têtes et celles de leurs enfants un jour. L'immeuble en question a été sujet à des effondrements partiels à plusieurs reprises. « L'immeuble menace de s'effondrer complètement à n'importe quel moment. Une grande partie de la terrasse s'est effondrée, menaçant ainsi les habitants de l'étage inférieur. On a eu plusieurs autres effondrements partiels », a affirmé un locataire qui s'est déplacé à notre rédaction pour exposer son problème. « Le pire dans tout cela c'est que nous nous sommes déplacés à maintes reprises vers les responsables du secteur urbain El-Makkari pour exposer notre cas et demander une intervention de la mairie, malheureusement on ne nous a pas reçus. Ils n'ont même pas pris la peine d'envoyer une équipe pour faire un constat », assure un des habitants de l'immeuble. Il affirme que le CTC s'est déplacé en 2012 et l'immeuble a été classé orange, mais depuis la situation ne cesse de se dégrader. Malheureusement, aucun autre constat n'a été établi par les services concernés. « Nous avons demandé aux responsables du secteur urbain de lancer une nouvelle opération d'expertise, malheureusement nos appels sont restés vains », assure notre interlocuteur. En attendant l'envoi d'une commission, toutes ces familles retiennent chaque jour leur souffle et lancent un appel au wali d'Oran pour déléguer une commission à la fois au secteur urbain et à leur immeuble. Il y a lieu de signaler que près de 5.000 familles résidant dans des habitations menaçant ruine ont été recensées par les services de la daïra d'Oran. La localisation de ces immeubles montre que tous les quartiers de la ville d'Oran sont touchés. Ed Derb, Sidi El-Houari, Saint-Eugène, Saint-Antoine, Le Plateau, Gambetta, Saint-Pierre, au centre-ville, Eckmühl, Choupot, etc.