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Lancement de la campagne labours-semailles à Oran : 55.000 ha de terres à emblaver

par J. Boukraa

La campagne labours-semailles 2015/2016 a été lancée au début de ce mois d'octobre, dans quelques exploitations agricole, à Oran. Au cours de cette présente campagne, les prévisions font état de 55.000 ha de terres à emblaver, selon la direction des Services agricoles. Les semences traitées et les engrais (azote et phosphate) sont disponibles, en quantités suffisantes, pour couvrir l'ensemble des besoins des céréaliculteurs, ont annoncé, de leur côté, les responsables des coopératives des céréales et des légumes sec ( CCLS). Tout le matériel agricole et les intrants nécessaires sont disponibles en quantités suffisantes, ont t-ils affirmé. C'est vrai que le rendement de terres emblavées dépend, en grande partie des conditions atmosphériques et de la pluviométrie, mais il y a, également, la discipline et le respect de l'itinéraire de culture avec les labours en temps opportun, la sélection des semences, l'utilisation des engrais en différentes périodes, l'utilisation des désherbants. Dans ce cadre et en prévision de cette campagne labours semailles, la coopérative de céréales et de légumes secs d'Oran a mis à la disposition des céréaliers une importantes quantité de semences traités à savoir, 42.300 q de semences de blé dur, 5.286 q, de blé tendre, 30.600 q, 860q d'avoine et d'orge. Les enlèvements de semences pour la campagne agricole 2015-2016 ont déjà débuté, à CCLS.

Pour mener à bien cette campagne, la coopérative a ouvert un guichet unique auprès de la caisse, pour répondre aux attentes des fellahs, afin de leur faciliter les démarches liées à l'obtention du crédit ?R'fig' tandis qu'une commission technique chargée de suivre la campagne labours-semailles a été installée. En effet, l'Algérie connaît, depuis près d'un demi-siècle, une importante dynamique démographique qui a rompu divers équilibres économiques, sociaux et naturels et induit une forte pression sur les ressources agricoles disponibles. Le réchauffement climatique est aussi à l'origine des modifications des cycles d'eau, d'où la nécessité impérieuse de moderniser notre agriculture, en introduisant les nouvelles techniques, dans le domaine agricole.

Faire face à la pénurie d'eau est le souci majeur de plusieurs services. Pour pallier à cette pénurie et mieux gérer la ressource en eau, une politique de subvention aux techniques modernes d'irrigation, économes en eau, comme le goutte-à-goutte, a été mise en place par l'Etat. Au début de sa mise en œuvre, en 2000, le taux de subvention atteignait 100 % du coût total de l'investissement. Mais peu d'agriculteurs ont adhéré à cette politique. Selon un cadre de la direction de l'Hydraulique, l'introduction de ce procédé d'irrigation recèle plusieurs avantages, essentiellement une économie d'eau et conséquemment une extension des superficies irriguées. A l'utilisation rationnelle de l'eau, il convient d'ajouter celle des engrais lesquels sont, directement, chargés dans l'eau distribuée par le système goutte-à-goutte. Les bienfaits se résument en un accroissement des rendements et une diminution des maladies cryptogamiques qui ont besoin d'humidité et de chaleur. Dans ce cadre, des campagnes de sensibilisation seront organisées, en faveur des céréaliculteurs qui bénéficieront, également, d'un accompagnement, en matière d'utilisation de l'irrigation d'appoint.

La direction des Services agricoles de la wilaya d'Oran va, aussi lancer une expérience pilote qui vise une autosuffisance en production céréalière. Ce projet qui sera lancé à la plaine de la Mléta, comprend deux volets, à savoir : de nouvelles techniques d'irrigation par le système goutte-à- goutte et l'assurance des récoltes contre les risques. Une opération pour laquelle la direction des Services agricoles a débloqué une enveloppe budgétaire de 10 milliards de centimes.