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BECHAR: De l'eau potable altérée par des eaux usées

par Hadj Fendaoui

Les habitants du quartier 600 logements ne savent à quel saint se vouer. Depuis quelques jours, l'eau du robinet a un arrière-goût inhabituel. Après l'alerte donnée aux services concernés par un groupe d'habitants de ce quartier, des échantillons ont aussitôt été prélevés pour des analyses au niveau des laboratoires sanitaires.

Grande fut leur surprise quand les résultats des analyses ont fait sortir que cette eau est contaminée par des infiltrations d'eaux usées qui proviennent des égouts, apprend-on auprès des services concernés. Notre source ajoute également que « depuis deux jours, des équipes de l'Office national de l'assainissement, appuyées par celles de l'Algérienne des eaux, se relayent pour essayer de réparer les infiltrations et autres noyautages ».

Le laxisme a aussi failli mettre en péril la vie d'un enfant qui a fait une chute dans un regard profond abandonné sans signalisation. La victime s'en est sortie avec une fracture de la jambe et des blessures légères. Un regard à ciel ouvert où seront stagnées des eaux usées avec tous les risques que cela comporte. C'est dire que l'improvisation et le tâtonnement ont encore de beaux jours devant eux. Selon des témoignages recueillis sur place, le risque de maladies de transmission hydrique n'est pas à écarter, puisque cette eau est pompée au niveau d'autres quartiers dans le voisinage, en cette période de grande chaleur propice à toutes les épidémies. Selon des responsables de l'Office national d'assainissement, «cette opération exige la rénovation d'un important tronçon du réseau d'évacuation des eaux usées.

Ce colmatage des brèches que nos équipes sont en train d'entreprendre ne va pas régler définitivement ce problème qui demeure toujours posé et face auquel la santé des milliers de citoyens se trouve exposée». Ainsi, la sonnette d'alarme est tirée et les autorités locales concernées sont interpellées à redoubler d'effort, afin d'éviter l'éventualité d'une pandémie aux conséquences graves sur la santé publique.