En construisant des surfaces commerciales, dites marchés de proximité, on
a cru résoudre, un tant soit peu, l'équation de dizaines de revendeurs exerçant
leurs activités commerciales dans la rue, illégalement et sans aucun contrôle.
Dans la wilaya de Tébessa, les autorités locales ont prévu un programme pour la
réalisation d'une vingtaine de ces unités de commerce dont cinq implantés dans
la commune du chef-lieu. Selon le P/APC, les marchés érigés dans certains
quartiers de la ville, une fois achevés ont été destinés à accueillir des
revendeurs occasionnels, notamment parmi les nombreux chômeurs. Sauf que, ces
derniers n'ont pas encore rejoint leurs locaux. Dans ce cas, souligne le maire,
les réfractaires verront leurs décisions d'affectation résiliées. Alors,
va-t-on assister au même scénario réservé aux locaux créés dans le cadre du
programme décidé par le président de la République, et dont plusieurs centaines
sont encore inoccupés? Aujourd'hui, on compte les reconvertir pour d'autres
activités. Pourquoi donc dépenser de l'argent public dans des projets qui ne
serviront à rien, au risque de répéter les mêmes erreurs, sans en tirer des
enseignements ? Ces marchés de proximité créés dans le but de résorber le
chômage des jeunes inactifs seront, peut-être, eux aussi, désertés et
l'informel sera toujours d'actualité.