Après le lancement d'une vaste campagne de sensibilisation sur les méfaits de la chicha, la direction de la santé organisera jeudi 5 février en collaboration avec l'APW d'Oran une journée d'études sur l'ampleur du phénomène et ses répercussions sur la santé humaine à l'hémicycle de la wilaya d'Oran, a-t-on appris, hier, auprès de Mme Meguenni, responsable du département de la communication et de l'information à la direction de la santé. Ce séminaire auquel prendront part des cadres de la direction du commerce, des représentants des affaires religieuses, des responsables des établissements de santé, le mouvement associatif et des spécialistes de la santé sera l'occasion pour les intervenants d'expliciter les différentes pathologies que peut engendrer la consommation de la chicha.

Les communications auront trait à la chicha et les problèmes de santé, le tabac à narguilé entre la science et la jurisprudence de l'Islam. D'autre part, les résultats de l'enquête menée par les représentants de la direction du commerce seront également communiqués. Cette journée verra également la participation de spécialistes pneumologues à l'exemple du professeur Ouardi et du docteur Chema de la médecine de travail. Au courant du mois de janvier et face à l'ampleur du phénomène du tabac à narguilé appelé communément chicha, la direction de la santé avait lancé une vaste campagne de sensibilisation et de prévention en collaboration avec les éléments de la police et ceux du commerce. Celle-ci a été menée dans les milieux juvéniles où depuis l'avènement de ce tabac, ce commerce illicite a pris de l'ampleur.

Parmi les pathologies que ce tabac occasionne, l'on cite le cancer du poumon, les maladies contagieuses, le cancer de la gorge, l'hépatite entre autres. Les responsables de la santé ont proposé l'interdiction de la commercialisation et de la plantation de la chicha. Des brigades mixtes composées des représentants de la santé, du commerce et de la police ont été également mises en place pour mener cette opération que les responsables de la santé jugent indispensable pour prévenir contre les dangers. En proposant cette mesure d'interdiction au wali d'Oran, les services de la santé espèrent qu'un arrêté sera instauré pour mettre un terme à l'ampleur de ce phénomène. Le contrôle des cafés, des salons de thé et restaurants orientaux où est consommé ce tabac à narguilé reste recommandé pour éviter à des jeunes et moins jeunes de tomber dans l'emprise de cette chicha qui a complètement modifié les habitudes des Oranais. Selon des enquêtes réalisées par les services de la santé, près de 19% de jeunes âgés entre 16 et 25 ans sont accros à la chicha à Oran.